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LES ÉTUDIANTS MAINTIENNENT LA PRESSION : Une 18e marche en couleurs et en symboles de l’Algérie

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Devenu coutume depuis le 26 février dernier, la journée d’hier, était celle des étudiants et leurs enseignants pour se rassembler et battre simultanément le pavé des rues des villes du pays munis des couleurs nationales et l’Algérie au cœur.

À l’instar des autres régions du pays, la Capitale Alger a vibré, hier, au rythme de «Djazaïer hourra dimokratiya» (Algérie libre et démocratique), «Dawla Madani ya Machi Askariya» (État civil et non militaire), scandés par des milliers d’étudiants et enseignants, appuyés par les citoyens, tout au long de l’itinéraire de la marche qui s’est étendue de la Place des Martyrs jusqu’à la Place Maurice Audin. Le rendez-vous s’est voulu une énième action de protestation des étudiants pour réaffirmer leur attachement aux revendications populaires pour le changement du système politique en place et l’édification d’un État de droit.

«Libérez les manifestants détenus !»
Certes, à travers les slogans précités, l’on peut dire que le soutien des étudiants à la mobilisation populaire pacifique des vendredis se poursuit. Mais ce n’est pas tout.
Puisque la jeunesse algérienne du savoir et de la connaissance, en particulier, mobilisée hier en force à Alger, réclamait «la libération des manifestants détenus lors du vendredi dernier, et incarcérés pour port du drapeau amazigh, lors du 18e rendez-vous des marches populaires citoyennes pacifiques,» comme nous l’a indiqué hier, un étudiant, rencontré à la place des Martyrs, peu après 10h30, lieux où les étudiants se donnent rendez-vous, depuis 3 mardis consécutifs, y compris la manifestation de ce mardi. Pour rappel, une vingtaine de manifestants ont été présentés dimanche dernier devant les tribunaux de Sidi M’hamed et Bab El Oued, et placés sous mandat de dépôt pour «atteinte à l’Unité nationale».
Avant de prendre le chemin de Bab Azzoun, les étudiants ont entonné l’hymne national comme de coutume. Partis de la Place des Martyrs, peu après 10h30, ils ont brandi très haut leurs pancartes pour dire d’une voie commune : «Système dégage !»
Au bout de quelques minutes seulement aprés l’entame de la marche, hier les voix scandaient les slogans en faveur du changement, à l’instar du slogan phare « Viva l’Algérie Yetnahaw ga3 :(qu’ils partent tous) », se taisent d’un seul coup, et le mouvement de la foule s’agite. La solidarité des étudiants se manifeste. C’est presque toute la foule qui rebrousse chemin pour avorter une tentative d’arrestation de deux jeunes étudiants. En cause ? «Ils portaient le drapeau amazigh et une pancarte critique à l’égard du chef de l’état-major de l’ANP», nous explique une étudiante, encore sous le choc de l’intervention des policiers en civil.
À cet instant, les voix des manifestants, mélées d’une poussée d’adrénaline, scandaient tous «Mazalgh D’imazighen !» (Nous sommes toujours des amazighs), et «Amazighs et Arabes sont frères !»

Chasse à l’emblème amazigh
À noter que cette intervention des forces de l’ordre contre l’emblème amazigh  en particulier et qui a provoqué des tensions entre policiers et manifestants, n’est pas la seule. À quelques mètres avant d’arriver à la stèle de l’émir Abdelkader, une bousculade entre policiers en civil et étudiants éclate, pour voler au secours, cette fois-ci, à une jeune fille, qui arbore le drapeau amazigh, nous a-t-on indiqué. Tout au long de l’itinéraire de la Place des Martyrs jusqu’à la Place Maurice Audin, des étudiants, portant des tenues vestimentaires traditionnelles, se sont placés en tête de la marche.
Mohamed Amrouni

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