Le Conseil national des professionnels de l’enseignement ternaire de l’éducation (CNAPESTE) s’est enfin résigné à suivre les procédures réglementaires pour la réintégration des enseignants grévistes radiés. Après s’être entêté à se soumettre à cette condition, le syndicat s’est finalement rendu à l’évidence. D’ores et déjà, il annonce lui-même, en guise de gage de garantie, que tous les enseignants concernés par la démarche allaient déposer des recours pour regagner leur postes. Cette annonce a été faite par le secrétaire national chargé de l’information auprès du Cnapeste, Messaoud Boudiba. Le syndicaliste a, en effet, affirmé que tous les enseignants grévistes de la wilaya de Blida avaient soumis des demandes pour réintégrer leurs postes de travail. Dans une déclaration à la presse, Boudiba avait précisé que les enseignants grévistes de la wilaya de Blida ont mis fin à leur grève et ont soumis des demandes collectives pour réintégrer leurs postes de travail à partir d’hier, affirmant que le Cnapeste œuvre en faveur du règlement des crises. Le responsable a appelé, dans ce cadre d’idées, les pouvoirs publics à saisir cette occasion pour prendre en charge les revendications des enseignants afin que ces derniers n’aient plus à recourir à la grève, ajoutant que les décisions de radiation ont été prises sur la base d’une procédure illégale. À rappeler que la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghabrit, avait indiqué, dimanche dernier, que seulement 154 enseignants ont été réintégrés à Blida sur les 580 enseignants grévistes ayant reçu les décisions de révocation de la part du contrôleur financier appelant le reste à déposer des demandes individuelles en vue de rejoindre leurs postes conformément à la loi. De son côté, le CNAPESTE avait exprimé son refus de se plier à cette démarche et avait appelé les enseignants, notamment, ceux de Blida à ne pas déposer de recours au niveau de la direction de l’éducation de la wilaya. Pour le syndicat, cela signifiait qu’il y a reconnaissance de l’illégitimité de la grève et de la légitimité des mesures de radiations prise par la tutelle ministérielle à la suite de la grève nationale illimitée suspendue jeudi 1er mars. Il convient de souligner que cette question était la seule à être restée en suspens dimanche lors de la réunion ayant regroupé les deux parties, à savoir : les responsables du ministère de l’Éducation et les représentants du CNAPESTE. Pour le reste des revendications, il a été convenu de maintenir la séance ouverte jusqu’à la signature du PV final. Le ministère avait affirmé, en effet, avoir répondu à tous les points soulevés lors du débat et ceux mentionnés dans l’avis de grève illimitée lesquels ont été formulés dans un PV commun en attendant son officialisation au cours de la prochaine rencontre.
Ania Nait Chalal-Nait Baha