Un accident effroyable a eu lieu tôt hier, dans la commune d’Oultam dans la wilaya de M’sila, selon l’APS, où un bus de transport de voyageurs desservant la ligne Alger – Biskra, s’est renversé, engendrant dix morts et 12 blessés.
Une véritable hécatombe qui s’ajoute aux précédentes, en attendant les résultats de l’enquête diligentée pour déterminer les causes exactes de ce drame et cela ne refera pas revenir les morts. Mais dans l’absolu, jusqu’où iront ces « carnages » des routes car le phénomène va crescendo et inquiète tout un chacun ? Car, on ne le dira jamais assez ! Les chiffres sont têtus, il y a trop de morts sur nos routes, alors que les nombreuses campagnes de sensibilisation à l’intention des usagers de la route afin de les inciter à davantage de respect du code de la route et par la même, atténuer un tant soit peu le nombre d’accidents qui reste quand même bouleversant, ont eu peu d’effet sur les automobilistes. Selon les analyses des spécialistes en la matière, le facteur humain reste la première cause de ce carnage enregistré sur les routes du pays. En tous les cas, tout a été dit ou presque sur ce nouveau phénomène appelé communément ‘’ terrorisme routier ’’ qui fait désormais ravage sur nos routes et constitue la première cause de mortalité dans le pays. Alors quels moyens à mettre en œuvre pour arrêter l’hécatombe ? Les chiffres communiqués de temps à autres par les services compétents font ressortir que le nombre d’accidents est en nette augmentation d’une année à une autre. Ces chiffres donnent froid dans le dos où des milliers de morts sont portés sur cette longue liste macabre, et autant de blessés et autres handicapés à vie. Cependant, force est de reconnaitre que les mesures draconiennes prévues par la réglementation et l’intransigeance des services de sécurité qui ont été pourvus en moyens matériels sophistiqués ne semblent avoir aucun effet sur le comportement suicidaire des automobilistes, et particulièrement les jeunes. Ces chauffards, grisés par la vitesse, font fi du respect du code de la route et se comportent en seigneurs sur les routes au volant de mécaniques de plus en plus puissantes, sans oublier de citer entre autres les conducteurs de bus de voyageurs et les chauffeurs de poids lourds qui n’échappent pas aux causes directes de cette tuerie . Il faut dire aussi que même les retraits de permis, et autres amendes lourdes dues à des infractions au code de la route n’ont pas eu l’effet escompté sur le comportement de nos automobilistes.
Sur le même registre, il est aussi relevé l’engouement des gens pour l’obtention de ce document qui leur permettra de conduire une voiture, ou un transport en commun, mais malheureusement et compte tenu de la manière un peu trop « légère » avec laquelle ce document est délivré pour les uns et les autres, le résultat ne peut être qu’épouvantable, la preuve ! Car, il est aussi admis que dans tous les cas de figures, le facteur humain est prépondérant avec 90% des causes, l’état des véhicules et l’environnement interviennent dans la proportion des 10%.
C’est dans cette optique que les responsables en charge de la sécurité routière interpellent les consciences pour l’obligation du respect du code de la route afin d’aboutir à cette assurance sur nos routes. L’objectif recherché à travers ces campagnes de sensibilisations vise à priori à réduire le nombre faramineux des accidents et le nombre important de victimes qui sont enregistrées annuellement à travers les routes, et aussi impliquer par la même, les autres partenaires pour corriger les insuffisances constatées, comme l’absence des panneaux de signalisations et l’entretien des routes. Mais, ce n’est pas tout, il est aussi admis que les insuffisances dans l’apprentissage des postulants au permis de conduire se répercutent inévitablement sur leur capacité à conduire et finissent par gonfler les chiffres des accidents de la route. Alors , faut-il durcir encore plus les lois en matière de sécurité routière et les appliquer sur tout transgressant loin de toutes « interférences » et autres passe-droit de la part des « connaissances » qui interviennent pour la remise des permis une fois retiré , et aussi réorganiser de fond en comble tout le processus d’apprentissage chez les auto-écoles pour l’obtention de ce document. Dans l’absolu, les usagers de la route et autres voyageurs ne souhaitent pas mourir en gros sur l’asphalte, comme c’est le cas souvent et malheureusement. C’est alarmant ! Alors, que cesse donc ce décompte macabre car 10 morts par jour c’est trop et effrayant…
Mâalem Abdelyakine
