Le train Alger-Tam est annoncé !

Du rêve à la réalité. Chacun sait qu’avec sa superficie de près de 2.400.000 km2, l’Algérie est le plus grand pays d’Afrique, du Monde arabe et du Bassin méditerranéen. L’ambitieux programme de développement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est aux dimensions de notre grand pays. Depuis son élection, à la fin 2019, tout a changé dans le pays. Au discours défaitiste de la Issaba qui est aujourd’hui en prison, avec des éléments de langage tels que : « le pays est en faillite », « il n’y a plus d’argent », « on a juste trouvé de quoi payer les fonctionnaires », « affame ton chien, il te suivra », etc, Tebboune, lui, au contraire, n’arrête pas de rassurer les citoyens sur les disponibilités financières de l’Algérie. Le dernier exemple vient de sa rencontre avec les cinéastes : « créez, innovez, réalisez des films, l’État est disposé à tout financer ». D’autres exemples avec l’allocation chômage, l’augmentation de l’allocation touristique, le mégaprojet de Gara-Djebilet, la ligne ferroviaire de 1000 km entre Tindouf et Béchar, les multiples usines de dessalement d’eau de mer, les millions de logements et tout dernièrement la relance du méga-port de Cherchell, etc, etc,. Aujourd’hui, est venu s’ajouter l’imminence du lancement de la réalisation de la voie ferrée Alger-Tamanrasset qui a été annoncée samedi dernier. Un chantier grandiose de plus de 2.000 km. Les deux seuls moyens de transport actuels que sont l’avion et la route représentent un intérêt partiel. Celui de désenclaver Tamanrasset sans autre impact.
Pour la route, la nationale N1 est surtout fréquentée par les camions qui transportent les marchandises mais pas les voyageurs. Très peu de voitures de tourisme. Vu la pénibilité d’un si long parcours. Ajoutez à cela, les relais avec leurs approvisionnements en nourriture et en carburants trop espacés. Sans oublier l’entretien permanent de la route qui est mise à rude épreuve par les conditions naturelles pour mieux comprendre l’importance du chemin de fer. D’abord il permet la mobilité des personnes dans des conditions plus favorables. Ensuite, il participe au développement de toutes les régions de la République, traversées par le train.
Et enfin il permettra de faire jonction à Aïn Guezzam avec la partie nigérienne du chemin de fer transsaharien. On comprend l’ordre donné par Tebboune, lors du Conseil des ministres du 8 décembre dernier, de « placer le projet de train Alger-Tamanrasset dans la case des priorités suprêmes ». Le gouvernement a bien pris note puisque les études ont été finalisées, d’où l’imminence annoncée des travaux de la voie ferrée. Le train pour Tamanrasset partira d’Alger via Blida, Médéa, Djelfa, Laghouat, Ghardaïa, El-Méniâ, In Salah puis Tamanrasset avant de continuer vers In Guezzam. Et au-delà, jusqu’à la frontière avec le Niger, pour rejoindre le réseau ferroviaire transsaharien. C’est un extraordinaire boom économique qui est en vue. Un rêve qui devient réalité. Et plus de la rage des jaloux de l’autre côté de la Méditerranée !
Zouhir Mebarki