Lancé en octobre 2019, le logement promotionnel aidé (LPA) n’a toujours pas vu le jour sur le terrain notamment au niveau de la capitale. Alors que les souscripteurs éligibles à cette formule ont déposé il y a plusieurs mois leurs dossiers au niveau des APC, il semble que des difficultés d’ordre bureaucratiques entravent le début effectif des projets.
C’est ce que révèle, en tout cas, l’organisation nationale des promoteurs immobiliers réunie jeudi dernier en son siège à Alger. Lors de cette rencontre, explique l’organisation, il a été surtout question de discuter autour des ateliers qui seront organisés prochainement par le ministère de l’Habitat en vue d’étudier avec les promoteurs immobiliers des mécanismes permettant le relancement des projets LPA avec la possibilité de réviser l’actuel cahier des charges. Dans ce sens, la même organisation a fait savoir que la réalisation des projets de logements promotionnels aidés n’a pas dépassé depuis 2018 les 1% à l’échelle nationale en raison de désaccords entre le ministère de l’Habitat et les promoteurs, soulignant que plusieurs rencontres ont déjà été tenues afin de trouver des terrains d’entente mais en vain. À noter que les promoteurs immobiliers revendiquent la révision de la loi sur la promotion immobilière du 04-11, et de revenir vers l’ancienne formule c’est-à-dire au logement promotionnel aidé (LSP). Ils appellent aussi à la levée des entraves qui bloquent les promoteurs et qui empêchent la concrétisation des projets sur le terrain. Parmi ces entraves, les promoteurs immobiliers citent essentiellement le fait que la Caisse nationale du logement (CNL) soit le médiateur entre le souscripteur et le promoteur, considérant que ce dernier n’est « même pas capable » de suivre les projets n’ayant ni les ressources humaines ni les méthodes techniques pour le faire. Une situation qui a créé, poursuit la même source, un problème bureaucratique puisque, explique-t-on, les cotisations financières des souscripteurs arrivent seulement après un an chez les promoteurs. L’on évoque aussi la décision du gel de la révision des prix en dépit de la hausse des prix des matières premières à un niveau de 100%. Il est essentiel de rappeler que cette formule de logement destinée à la classe moyenne a été lancée en octobre 2019 à travers l’ouverture d’une plateforme numérique permettant aux demandeurs de logements de s’y inscrire. Alors que la réalisation des projets a été entamée dans plusieurs wilayas du pays, au niveau d’Alger la situation est à la traîne et les souscripteurs ayant pu déposer leurs dossiers au niveau des APC n’ont jusqu’à aujourd’hui pas eu de suite. Du côté du ministère de l’Habitat c’est le silence radio. Aucune information n’a été donnée depuis belle lurette concernant le LPA contrairement aux projets AADL et LPP qui connaissent un avancement considérable.
Ania Nch