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LE SG DU FRONT POLISARIO BRAHIM GHALI AU SG DE L’ONU : «Le cessez-le-feu, un moyen pour créer les conditions de la tenue du référendum»

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Le président de la République sahraouie, Secrétaire général du Front Polisario , Brahim Ghali a appelé, dans une lettre adressée à Antonio Guterres, SG des Nations unies, à adopter et mettre en œuvre des actions « sérieuses et concrètes », pour parachever le processus de décolonisation du Sahara occidental, sous occupation marocaine, depuis 1975.

Dans sa lettre, qu’il a envoyée, aussi, au président du Conseil de sécurité, le président sahraoui, Brahim Ghali a mis l’accent sur la volonté et la détermination du peuple sahraoui  à prendre les mesures nécessaires pour défendre ses droits légitimes pour en finir avec la colonisation marocaine du Sahara occidental. Rappelant dans sa missive au SG de l’ONU et au président du CS, qu’ « après 29 ans depuis l’entrée en vigueur du Plan de règlement ONU-OUA et du cessez-le-feu, » le SG du Front Polisario, souligne que «le peuple sahraoui est déterminé à prendre les mesures nécessaires pour défendre ses droits légitimes » et à faire en sorte, a-t-il poursuivi « que la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) s’acquitte de son mandat et de ses fonctions conformément aux principes généraux applicables aux opérations de maintien de la paix de l’ONU » lit-on. Indiquant que le peuple sahraoui et son représentant unique et légitime le Front Polisario « attendent de voir des actions concrètes et sérieuses prises » par l’ONU et son Conseil de sécurité , le président sahraoui indique que les mesures en question , portent «  sur la mise en œuvre intégrale et rigoureuse du plan de paix », lequel plan, rappelle-t-il pertinemment, aux SG de l’ONU et Conseil de Sécurité «permet à notre peuple d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance » conformément au Droit international et les résolutions de l’ONU, s’agissant du Sahara occidental, question de décolonisation inscrite sur le registre de l’ONU. Il est à rappeler à ce propos, que le SG de l’ONU a dans son dernier rapport, fin août dernier, réaffirmé que la question du Sahara occidental « est toujours sur la table de l’Assemblée générale de l’ONU en tant que question de décolonisation » sans manquer de mentionner que l’institution onusienne « considère » la poursuite du colonialisme sous toutes ses formes comme un « crime », et que le colonialisme « viole la Charte des Nations unies et les principes du droit international ». Persistant dans son refus de se plier aux exigences du Droit international et au Pacte constitutif de l’Union-africaine (UA), le Maroc s’obstine à poursuivre sa politique coloniale dans les territoires sahraouis et de recourir aux lobbies, dont sionistes, pour tenter, en vain, de combler la non-reconnaissance par l’ensemble des États de sa souveraineté sur le Sahara occidental. Dans sa lettre remise au SG de l’ONU et président du Conseil de sécurité pour être publiée, en tant que document officiel du Conseil, le président sahraoui, Brahim Ghali a, a déploré, l’incapacité de l’ONU à traduire ses engagements, pris en 1991, date du cessez-le-feu, sous les auspices onusiens, entre le Maroc et le Front Polisario, et la création de la Minurso pour la tenue, en moins de six mois, du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Rappelant que l’acceptation par le Front Polisario du cessez-le-feu en 1991, a été décidée car, celui-ci était et est toujours, fondé sur la pleine mise en œuvre du Plan de règlement ONU-OUA pour lequel la MINURSO a été exclusivement créée », le cessez-le-feu, par conséquent, poursuit-il « ne peut jamais être considéré comme un arrangement distinct du Plan de règlement ONU-OUA ou une fin en soi » , mais seulement, souligne le SG du Front Polisario « comme un moyen de créer les conditions nécessaires pour la tenue du référendum d’autodétermination pour le peuple du Sahara occidental » a-t-il précisé. Et c’est dans ce contexte que le Front Polisario a, à la suite de l’adoption de la Résolution 2494 (2019) du Conseil de sécurité le 30 octobre 2019, annoncé qu’il ne lui restait d’autre choix que de reconsidérer son engagement dans le processus de paix de l’ONU qui a été radicalement dévié de son cours convenu, a conclu Brahim Ghali.

LE SG DE L’ONU SAISI SUR LA PERSISTANCE DE RABAT A SAPER LE CARACTÈRE INTERNATIONAL EXCLUSIF DE LA MINURSO
Si fin août dernier, Le SG de l’Onu a réaffirmé dans son rapport que la question du Sahara occidental est toujours sur la table de l’Assemblée générale de l’ONU en tant que question de décolonisation , il a relevé, par ailleurs, qu’ «au cours de la troisième décennie, l’AG a examiné chaque année, que ce soit directement en séance plénière ou au sein de la quatrième Commission (chargée des questions politiques et de décolonisation :NDLR) , plusieurs questions liées à la décolonisation et adopté des résolutions et des décisions à leur sujet ». Il citera, dans son document en question «  celles relatives à «  l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés et les activités économiques préjudiciables aux intérêts des peuples des territoires non autonomes y compris le Sahara occidental » a affirmé, Antonio Guterres. Estimant dans le même rapport que la fin de la troisième Décennie est « une occasion importante d’évaluer les progrès accomplis concernant la question de la décolonisation » qui demeure, selon lui, « une des priorités des Nations unies », précisant «  tout en poursuivant le plan visant à mettre fin au colonialisme conformément aux principes de la Charte et aux résolutions des Nations unies en la matière ». Alors que le droit international et les textes de l’UA, relatifs au Sahara occidental consacrent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, son application demeure, depuis 1991, date du cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario, otage de membres du Conseil de sécurité détenteurs du droit de veto, principalement la France, soutien inconditionnel de Rabat dans sa colonisation au Sahara occidental, depuis 1975, à ce jour. Aussi les jeux auxquels se livrent des membres du Conseil de sécurité sur la scène mondiale, par l’usage du droit de véto, selon leurs intérêts respectifs, dans leur traitement des questions inscrites sur leur table a non seulement reporté, depuis 1991, la tenue du référendum au Sahara occidental, mais a fortement contribué, par la non résolution dudit conflit entre le Maroc et le Front Polisario, conformément à la légalité internationale, à faire perdurer les risques pesant sur la paix et la sécurité dans notre région et l’Afrique et aussi le monde en général. Le Maroc qui dans sa fuite en avant, cherchant en vain, de faire valoir le droit de la force, sur la force du droit, en comptant sur le soutien de la France et le refus de l’Espagne, l’ex-puissance coloniale au Sahara occidental, d’assumer ses responsabilités historiques et politiques envers le peuple sahraoui, poursuit non seulement sa dilapidation des richesses naturelles du Sahara occidental, mais excelle dans ses violations des droits de l’Homme des sahraouis des territoires encore sous occupation marocaine. Alors que le monde s’apprête à célébrer dans pas moins de dix jours, la Journée internationale de la Paix, l’ONU est plus que jamais interpellée, par des Ongs, réseaux associatif, collectifs de juristes et d’avocats, des parlementaires, à imposer l’application du droit international, au Sahara occidental, pour permettre au peuple sahraoui de vivre en paix, indépendant et libre sur les terres de ses aïeux et non sous un système colonial marocain, le dernier qui perdure sur notre continent africain. Dans sa lettre au SG de l’ONU, le président sahraoui a acculé l’institution onusienne, en affirmant que celle-ci « ferme les yeux sur les violations de Rabat », des résolutions, notamment, par la persistance du Maroc « dans ses actions visant à saper le caractère international exclusif de la MINURSO  et à entraver la Mission dans la mise en œuvre de son mandat ». Poursuivant, il affirme, que « l’occupant marocain continue d’imposer l’utilisation de plaques d’immatriculation marocaines sur les véhicules de la MINURSO » et que Rabat «insiste pour apposer des tampons marocains sur les passeports du personnel de la MINURSO à leur entrée et à leur sortie du Sahara occidental », a-t-il déploré.
Karima Bennour

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