Accueil Spor Le «Sept» national de handball- CAN 2016 : Par ici Rio

Le «Sept» national de handball- CAN 2016 : Par ici Rio

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Pas d’autre choix que de se reposer à nouveau sur le toit du continent pour espérer s’inviter aux J.O de l’été prochain au Brésil. Après l’exploit d’Alger, il y a deux ans, l’étape du Caire, où l’attend une forte concurrence, nous fixera sur une sélection en pleine recomposition avec le retour aux affaires de Bouchekriou. Ça s’annonce dur.
Les «Verts», coachés désormais ou à nouveau par Bouchekriou qui espère un retour gagnant avec comme double mission de faire reprendre d’une part, à la balle nationale des couleurs après sa piètre sortie mondialiste (Qatar 2015) où elle s’est montrée incapable de s’élever au niveau de la crème universelle, mais qu’expliquent des problèmes récurrents ayant suivi le triomphe de Harcha en CAN 2014, et d’autre part jeter les bases d’un «Sept» à la hauteur de sa réputation continentale, sont depuis, mardi, en Slovénie, où ils mettront les dernières retouches à une préparation dont on attend des résultats concrets dans la capitale égyptienne, théâtre de la prochaine édition du rendez-vous inter-nations de la petite balla africaine et l’objectif clair de jouer toutes leurs chances pour la préservation de leur titre et décrocher le seul et unique billet mis en jeu à l’occasion pour le voyage à Rio de Janeiro et le top des rassemblements du sport à l’échelle de la planète, les J.O d’été prévus en août-septembre de l’année en cours. Un dernier virage donc avant les choses sérieuses, lorsqu’on sait que, et comme de tradition, la compétition sera aussi relevée que des plus féroces avec la présence des incontournables et traditionnels favoris que sont toujours l’égypte, qui n’est autre que le pays organisateur et qui bénéficiera, comme le veulent les coulisses en Afrique, de bien des privilèges et donc le mieux placé pour s’adjuger le précieux trophée, et, immanquablement, la Tunisie, qui n’est autre que le vice-champion sortant, soit un statut à part qui fait de lui un adversaire redoutable en mesure de s’imposer à l’arrivée d’un tournoi qui ne vaut naturellement, depuis maintenant plus de trois décennies que par le duel à distance que se mène, avec les saveurs que l’on sait, un trio de feu se partageant les rôles au sommet de la hiérarchie. En déposant leurs valises à Ljubljana, pour un séjour de onze jours, les camarades de Kaâbache, longtemps incertain et qui aura finalement et heureusement été du voyage pour le plus grand bien de l’équipe et infirmé (même s’il n’y sera que pour la poursuite de sa rééducation, le staff technique ne perdant pas espoir quant à sa guérison et sa présence à la messe africaine où ses qualités ne seront pas des moindres) au passage les informations le donnant pour forfait, savent que le compte à rebours a commencé.
Que le temps presse (on imagine la pression qui monte crescendo) et que le moindre détail comptera lorsqu’il faudra passer à la difficile mission de succéder à eux-mêmes, le tandem «Pharaons»- «Aigles de Carthage», qui descendront sur le terrain avec les mêmes ambitions, constituant un sérieux obstacle en mesure de s’avérer insurmontable. Le 21 de ce mois (et jusqu’au 30), les champions d’Afrique en titre, douloureusement rappelés à l’ordre lors du dernier Mondial en date, s’ils partent dans la peau d’un favori en puissance, sont attendus au tournant. Seront l’équipe à battre. C’est d’autant plus vrai et délicat que la lutte sera des plus rudes, la victoire finale comptant double à l’occasion, la cerise sur le gâteau d’une consécration finale évidemment dans leurs cordes, n’étant pas moins qu’une qualification aux J.O. Slovénie ou la dernière ligne droite sur la route d’un autre défi. Cette fois sur les bords du Nil pour la vingtaine d’éléments auxquels le driver national a fait confiance, dont la mission ô combien compliquée est, en plus de garder son sacre superbement arraché devant leurs fans de la mythique salle Harcha dans une communion sans égale, de survivre dans la folle et toujours chauvine ambiance cairote et d’aller au bout (loin d’être une mince affaire pour qui connaît l’incroyable pression exercée par un public local frisant souvent les débordements antisportifs, d’autant plus qu’il s’agira de l’«ennemi intime» qu’est l’Algérie avec laquelle, sur le plan sportif s’entend, il y a d’éternels comptes à solder) d’une épreuve (dans tous les sens du mot) harassante, le pays hôte bénéficiant, comme on le sait, au risque de nous répéter, d’incroyables largesses. Avec la récupération de deux éléments clefs de la sélection et qui ont pris une part prépondérante, voire décisive dans le triomphe d’Alger en 2014, en l’occurrence le duo Chahbour et le sociétaire de la formation française de Créteil Mokrani, débarrassés apparemment de leurs pépins de santé et quittent enfin l’infirmerie, Bouchekriou, pourra ainsi compter sur l’ensemble de ses troupes et travailler dans une relative sérénité. Voir plus clair en tout cas dans l’éventualité bien sûr (le verdict médical serait positif) où ils prendraient part aux rencontres (il est question, dit-on, de quatre formations locales de bon niveau) programmées à cet effet toutes les quarante huit heures, ce qui soignera notablement le niveau compétitif d’un groupe pressé d’en découdre et d’effacer la déconvenue des Doha avec une lamentable participation et une dernière place loin des attentes d’un public national déçu par le niveau de jeu développé face à l’élite mondiale.
Avec quatre tests des plus relevés (ils rencontreront tour à tour ce qui se fait de mieux dans le championnat slovène, c’est-à-dire la Super-League, soit respectivement le RK Maribor Branik le 09 janvier, le RK Ormoz le 11, le RK Gorenje Velenje le13 et, pour boucler la boucle, le 15 contre le RK Celje Pivovarn), Berkous et les siens sont appelés à sortir le grand jeu avant le verdict final que rendra, on le sait, Salah Bouchekriou avant de rallier le Caire et qui consiste en la publication de la liste des 18 appelés à honorer les couleurs du jeu à sept national. C’est dire le dilemme auquel il devra faire face avant de sacrifier les deux recalés. Près de quatre mois après son retour à la tête de la barre technique, Bouchekriou, optimiste à souhait, a dû, on le devine, axer dans un premier temps, son travail sur le plan psychologique après le retentissant échec qatari où les Verts, depuis très fragilisés, n’ont pas goûté au succès et terminé fort logiquement en queue de peloton, avant de passer à la vitesse supérieure en recadrant les Boultif and Co dans le bon sens, les trois succès sur les quatre sorties en amical face, on le rappelle, au Partizan de Belgrade (33-21), l’Etoile Rouge de Belgrade (43-21) et la sélection Monténégrine (24 à 22) avant de terminer sur une défaite contre cette dernière (25-19) les remettant sur selle.
Un bilan des plus encourageants qui nous fixe sur leurs dispositions actuelles, les derniers réglages techniques devant fixer un peu sur les dispositions des uns et des autres. Avant le voyage égyptien, prévu pour le 18, le moins que l’on puisse dire est que la préparation, avec ce stage précieux de Slovénie, semble être bien menée. Nous rassure quant aux chances des nôtres de signer haut la main une présence parmi le quatuor d’or, en tirant leur épingle dans un groupe où figurent, en plus de l’ogre égyptien, super favori de l’édition, le Maroc, dont il faudra faire très attention, et le trio Gabon-Nigeria-Cameroun dont les observateurs louent énormément les progrès, donc à ne pas sous-estimer sous aucun prétexte s’ils veulent monter sur le podium (les 3 premières places étant qualificatives au Mondial français de 2017) et plus si affinités, c’est-à-dire la victoire finale, seule porte d’accès aux J.O de Rio. Vraiment pas une sinécure, on le concède, en raison, on ne le rappellera jamais assez, de la forte adversité représentée par le tandem égypte- Tunisie.
Par Azouaou Aghiles

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