Priorité absolue de notre diplomatie, la cause palestinienne continue naturellement à jouir du soutien de l’Algérie.
Pour preuve, deux gros dossiers sont sur l’agenda des discussions entre les deux pays. La résistance palestinienne contre l’agression sioniste et l’adhésion pleine de la Palestine à l’ONU. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, hier, le Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et des Expatriés de Palestine, Mohammad Mustafa. Lors de cette audience qui s’est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, du directeur de Cabinet à la présidence de la République, Boualem Boualem, et du représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, Amar Bendjama, le chef de l’État a réitéré, encore une fois, la constance de la position algérienne. Autrement dit, notre pays continuera à défendre, sur les tribunes internationales qui lui sont offertes, le droit du peuple palestinien à l’indépendance. À commencer par le Conseil de sécurité de l’ONU dont notre diplomatie a fait réellement ses preuves en bravant les voix alliées des sionistes qui, elles, bloquent l’avancée du processus de l’établissement de l’État palestinien avec El-Qods comme capitale. Au sortir de l’audience que lui a accordée le Président, le PM palestinien a témoigné de la reconnaissance de la Palestine, peuple et gouvernement, au rôle déterminant joué par l’Algérie dans le replacement de la cause palestinienne au-devant de la scène internationale. À l’ONU notamment, où la mission de la diplomatie algérienne a « réussi » l’exploit de faire plier les alliés de l’entité sioniste, à leur tête les Etats-Unis, devant la force du droit international en arrachant une résolution du Conseil de sécurité exigeant un cessez-le-feu à Ghaza. À présent, le combat continue en ce qui concerne le soutien à l’adhésion de la Palestine comme membre à part entière à l’ONU. Également, la Palestine ne remerciera jamais assez l’Algérie pour avoir volé au secours des populations dans la bande de Ghaza en expédiant plusieurs lots d’aides humanitaires acheminées par les Forces aériennes de l’ANP. En outre, Mohammad Mustafa n’a pas manqué de transmettre le message personnel du président palestinien Mahmoud Abbas à son homologue algérien pour les efforts qu’il ne cesse de débourser en faveur de « la mère des causes justes. »
«Nous comptons sur le rôle de l’Algérie»
Auparavant, Mohammad Mustafa s’est entretenu avec Ahmed Attaf dans le contexte de l’agression sioniste qu’il qualifie à juste titre d’ « injuste et brutale » surtout qu’elle se poursuit contre les Palestiniens dans les territoires palestiniens occupés, dans la bande de Ghaza surtout. Lors de cette audience, Ahmed Attaf a martelé : « La nature criminelle et les desseins apparents et sous-jacents de cette agression sont désormais connus de toute la communauté internationale. Ils tendent vers un même objectif : enterrer la cause palestinienne et saper son projet national authentique », ajoutant que « l’escalade et les provocations attisées par l’occupation de peuplement israélienne tous azimuts et à plusieurs niveaux visent à détourner les regards de la cause palestinienne, à occulter sa réalité et à l’exclure complètement des priorités de la communauté internationale ». Pour sa part, le PM palestinien a mis l’accent, lors des entretiens, sur « la profondeur et le caractère privilégié des relations entre l’Algérie et la Palestine », saluant, à cette occasion, le soutien sans intermittence de l’Algérie à la cause palestinienne. « Nous comptons beaucoup sur l’Algérie et sur son rôle, notamment au Conseil de sécurité, et nous misons sur ses efforts pour parvenir à l’établissement de l’Etat palestinien libre et indépendant », a dit Mohammad Mustafa, appelant de ses vœux « le couronnement des efforts à venir de l’Algérie en faveur de la cause palestinienne par l’acquis majeur de l’établissement de l’Etat palestinien indépendant ». Il convient de souligner que le PM de l’Etat de la Palestine a quitté Alger, hier après-midi, au terme d’une visite de deux jours.
Synthèse Farid Guellil