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LE PRÉSIDENT TEBBOUNE EN TURQUIE DEPUIS HIER : Les enjeux économiques d’une visite

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Un communiqué de la présidence de la République a annoncé que le président Abdelmadjid Tebboune effectue les 21 et 22 juillet, une visite de travail en Turquie, où il rencontrera le président Recep Tayyip Erdogan.

Cette visite, apprend-on, s’inscrit dans le cadre de la forte dynamique que connaissent les relations bilatérales et de l’attachement des dirigeants des deux pays à les développer au mieux des intérêts des deux pays et de leurs peuples. Cette dynamique tend à porter le développement des relations bilatérales – déjà remarquable au cours des deux dernières années-, à des niveaux supérieurs, comme l’a fait observer le président Tebboune lors de sa visite d’Etat de trois jours en Turquie en mai 2022. Il avait relevé, à cette occasion, la volonté du président turc ainsi que l’ensemble des responsables turcs à œuvrer de concert avec l’Algérie pour augmenter la valeur des investissements et à accéder au marché africain.  Pour rappel, Recep Tayyip Erdogan a été le premier président à venir à Alger, après l’élection du président Tebboune. Les 26 et 27 janvier 2020, il était en visite d’amitié et de travail en Algérie, à l’invitation du président Tebboune. Cette visite a donné lieu à la création d’un Conseil de coopération de haut niveau et, c’était à cette occasion que le président Erdogan avait adressé au président Tebboune une invitation à effectuer une visite en Turquie pour la tenue de la première réunion de ce Conseil qui s’est donc tenue à Ankara en mai 2022. La visite du président Tebboune en Turquie en mai 2022  a permis de connaître les faits et les chiffres qui indiquent le niveau des relations économiques bilatérales entre les deux pays. Ils ont été confirmés par l’ancienne ambassadrice de Turquie en Algérie, Mme Mahinur Ozdemir Goktas (actuellement ministre de la Famille et des Affaires sociales dans le gouvernement turc): des investissements de plus de 5 milliards de dollars et plus de 30.000 emplois ; environ 1560 sociétés turques présentes en Algérie, contre seulement 900 en janvier 2020 ; le volume des échanges commerciaux est passé de 3,3 milliards de dollars à 5 milliards de dollars.
L’ancienne ambassadrice turque, à qui le président Tebboune a décerné, le mois dernier, la médaille « Djadir » de l’Ordre ( une première dans l’histoire de l’Algérie)  pour les grandes actions accomplies dans l’intérêt des deux pays frères tout au long de ses années d’exercice en Algérie, estime que « les relations politiques et économiques entre les deux pays se sont intensifiées de manière remarquable, notamment après la visite du président Tebboune en Turquie ». Elle a l’espoir que le volume des échanges commerciaux atteindra 10 milliards de dollars dans un avenir proche.
La Turquie est devenue le premier investisseur étranger en Algérie hors hydrocarbures, et l’Algérie représente le deuxième partenaire commercial de la Turquie en Afrique et la première destination des investissements directs étrangers turcs sur le continent.
L’Algérie a été l’un des premiers pays à venir en aide au peuple turc suite au séisme qui a frappé ce pays en février dernier. Après la réélection, il y a moins de deux mois, du président Recep Tayyip Erdogan, pour un nouveau mandat de cinq ans, le président Tebboune a réaffirmé la forte volonté de l’Algérie d’œuvrer avec la Turquie «au renforcement continu de la coordination et de la concertation pour hisser les relations bilatérales à des niveaux supérieurs au mieux des aspirations et attentes de nos deux peuples frères».
De son côté,  à la même occasion, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, dans un entretien par téléphone avec son homologue turc, Hakan Fidan, a évoqué les relations entre les deux pays dans leurs deux volets, économique,  «qui connait une hausse du volume des investissements bilatéraux et des échanges commerciaux », et politique, « caractérisé par une coordination permanente entre les deux pays sur les questions qui concernent les intérêts essentiels et les préoccupations majeures de chacun des deux pays ».  L’Algérie et la Turquie sont liées par un Traité d’amitié et de coopération, depuis 2006.
M’hamed Rebah

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