Le fait pour le président algérien d’hériter des clés du Forum des chefs d’État et de Gouvernement du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), atteste de l’intégrité de l’homme qui jouit ainsi de la confiance des membres de cet instrument d’autoévaluation en matière de gouvernance dans le continent. L ors d’une réunion à laquelle il a participé, hier, via la visioconférence, le président Abdelmadjid Tebboune a pris la présidence tournante du Forum du MAEP, en succession à son homologue de la Sierra Leone, Julius Maada Bio. À cette occasion, le président algérien a prononcé une allocution dans laquelle il a mis en avant les valeurs, les principes et les objectifs de ce mécanisme africain, né en 2003 et qui représente un espace de dialogue et d’échange de vues, d’idées et d’analyses en vue de trouver des solutions aux défis qui se posent aux pays africains. Devant ses homologues, outre de la Sierra Leone qu’est un partenaire avec lequel l’Algérie siège en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, de l’Ouganda, d’Afrique du Sud et de la Commission de l’Union africaine, ainsi que du DG du Secrétariat Continental du MAEP, le président Tebboune a, d’emblée, exprimé ses remerciements à ses pairs, ainsi que sa fierté d’être à la présidence de ce mécanisme, s’engageant à honorer sa mission avec dévouement pour la consécration des objectifs du MAEP. Après avoir qualifié cette mission de noble, le Président s’est dit être fier de prendre la présidence du MAEP, animé par la volonté de relever les défis qui se posent à l’Afrique et principalement liés au développement, à la sécurité, à la stabilité, à la bonne gouvernance et aux changements climatiques. « Je n’exagère pas si je dis que grâce à vos efforts et à vos idées innovantes, le MAEP est devenu plus efficace, plus actif et plus épanouissant », dira le chef de l’État en guise d’hommage à ses homologues qui ont eu à diriger ce mécanisme né des entrailles du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). D’ailleurs, il a salué, à cette occasion, la contribution efficace de son frère Cyril Ramaphosa, président de l’Afrique du Sud, pour son rôle distingué dans la direction du MAEP (février 2020 – février 2022). En ce sens, pour le président, l’histoire impose le devoir de mémoire pour rendre hommage aux fondateurs du MAEP, notamment l’Afrique du Sud, le Sénégal et le Nigéria, tout en rappelant que l’Algérie a joué un rôle pionnier dans la création et la mise en œuvre de l’initiative du NEPAD, à partir de laquelle est ensuite né le MAEP. « Mon pays, indique le président Tebboune, a toujours cru aux valeurs, aux principes et aux objectifs de ce mécanisme africain et continue de lui accorder sa confiance pour œuvrer à sa consolidation dans la structure politique, économique et sociale de notre continent. » Il ajoute que ce mécanisme restera exceptionnel par rapport au travail des organisations régionales, dans la mesure où il représente pour le Mécanisme, un espace de dialogue et d’échange de visions, d’idées et d’analyses, et un espace sûr dans lequel les membres du MAEP s’entraident pour relever les défis.
Synthèse Farid Guellil
