Accueil À LA UNE L’ASSOCIATION MAROCAINE DES DROITS DE L’HOMME DÉNONCE « LA LOI DE FINANCES 2024 » :...

L’ASSOCIATION MAROCAINE DES DROITS DE L’HOMME DÉNONCE « LA LOI DE FINANCES 2024 » : La pauvreté consacrée dans le Royaume

0

L’association marocaine des droits de l’Homme a vivement critiqué le régime du Makhzen et dénoncé la Loi de finances marocaine pour 2024, qui « consacre, ,  la pauvreté dans le royaume », a-t-elle affirmé. 
Lors d’un séminaire placé sous le thème: « la Loi de finances  2024 et l’État social », le président de l’association, Aziz Ghali a affirmé que cette loi n’est pas en mesure, dans ce contexte, de garantir les conditions de l’État social et ses objectifs, ni de prévoir des mécanismes pouvant atténuer ses effets sur les couches sociales défavorisées ». Il a souligné dans ce contexte que « le nombre d’emplois que cette loi créera ne dépasse pas 30 000 postes, et alors que la sphère économique perd chaque année environ 75 000 postes ». Plus critique, il a affirmé que « les dispositions de la Loi de finances 2024 ne peuvent pas répondre aux besoins des citoyens, étant donné qu’elles sont particulièrement liées à la dette du pays qui reste un lourd fardeau pour les équilibres financiers du pays ». Il a expliqué que  « le changement survenu dans la loi régissant la Loi de finances permet au gouvernement de contracter des emprunts extérieurs sans contrôle parlementaire, ce qui pourrait gonfler encore plus le montant de la dette extérieure avec des services élevés et des délais de remboursements qui restent liés à la bonne volonté des institutions financières internationales ». M. Ghali   a mis en garde contre le fait que la Loi de finances marocaine pour l’année 2024 est « incapable de répondre aux besoins de l’État social qu’elle promeut, mais consacre plutôt davantage de pauvreté dans le pays ». Il s’est demandé si le  citoyen marocain avec 4 dirhams par jour pourrait faire quelque chose dans le cadre du mécanisme, pompeusement appelé soutien financier aux familles ». Il convient de mentionner que la Chambre des représentants marocaine (la  chambre basse du Parlement) a approuvé, à la majorité, le projet de Loi de finances 2024 en novembre 2023.  180 députés ont voté pour alors  que 53 s’y sont opposés, tandis qu’un député s’est abstenu de voter. Lors des débats du parlement, les députés des partis de l’opposition  avaient critiqué les mesures du gouvernement concernant la Loi de finances pour l’année 2024, affirmant qu’elle ne protège pas le pouvoir d’achat des catégories sociales les plus faibles face à la hausse des prix, en plus de maintenir la classe moyenne dans un déclin social et d’aggraver le déficit budgétaire. Avec un parlement dominé majoritairement par le Rassemblement national indépendant (RNI), du chef du gouvernement Aziz Akhenouch, cette Loi de finances conçue sous les conseils et les injonctions du Makhzen et des conseillers financiers de l’entité sioniste, est passée comme une lettre à la poste.
De nombreuses organisations professionnelles et de nombreux syndicats comptent d’ailleurs manifester leur rejet de cette Loi de finance qui va accentuer le glissement de la couche moyenne dans la précarité et augmenter les chiffres de la pauvreté au Maroc où un sujet du roi sur deux se considère comme pauvre selon plusieurs sondages.
Slimane B. 

Article précédentUN REPORTER DANS LA FOULE : Nos cancéreux et le geste présidentiel
Article suivantLE PRÉSIDENT TEBBOUNE À LA TÊTE DU FORUM DES CHEFS D’ÉTAT ET DE GOUVERNEMENT DU MAEP « J’accepte fièrement cette noble mission »