Dès qu’il a pris les rênes de l’État en décembre 2019, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a montré ses cartes, toutes ses cartes, en ce qui concerne la façon avec laquelle il comptait alors exercer son pouvoir. À commencer par mettre fin à ce qui était communément appelé « les intrigues du palais » qui avait marqué, des années durant, la gestion des affaires publiques et politiques. Pour ce faire, il avait ouvert grand les portes du palais d’El-Mouradia à la presse nationale et étrangère. Une démarche qui était de nature à jeter les passerelles avec le peuple qui est dans son droit absolu de connaitre qui et comment les affaires de son pays sont gérées. C’est une symbolique importante par laquelle le président Tebboune avait montré sa bonne foi et ses intentions de gérer l’État dans la transparence en faisant usage des outils de la bonne gouvernance. Pas seulement, puisque l’on a découvert en lui un homme responsable mû par la volonté de servir le citoyen et non pas un assoiffé qui cherche à se faire servir du pouvoir. Il était alors question, ce qui fût fait, de redonner à la première institution du pays un prestige qu’elle avait perdu. Sur le fond, le président Tebboune s’est attaqué au grand chantier de la réforme de l’édifice constitutionnel et institutionnel. La Constitution en premier chef. Ainsi révisée, la Loi fondamentale du pays a rétabli le principe des deux mandats à la tête du pays. Cette disposition majeure a été scellée. Dès lors, le Président a davantage démontré à ceux qui doutent encore de ses intentions qu’il ne compte point pérenniser son pouvoir. Cinq ans plus tard, le Locataire d’El-Mouradia, qui est aux premiers mois de son deuxième mandat, tient parole. Dans son dernier entretien avec le journal français L’Opinion, le chef de l’État a fermé la parenthèse sur cette question. Interrogé pour connaitre ses « intentions », il s’est engagé à respecter cette Constitution qu’il avait révisée de son plein gré, par réintroduire un principe fondamental dans la démocratie, l’exercice et l’alternance au pouvoir. « Je n’ai pas l’intention de m’éterniser au pouvoir. Je respecterai la Constitution », a-t-il assuré, laissant entendre qu’il aura la conscience tranquille en laissant derrière lui « des infrastructures nouvelles, de grands chantiers et une réforme du système politique ». Qu’en est-il de la suite ? Aux futures aux générations de parachever l’édifice « Algérie nouvelle » !
Farid Guellil