Adopté jeudi passé par la chambre basse du parlement et le 30 août dernier par le Conseil des ministres, le premier ministre Aymen Benabderrahmane a présenté hier matin devant les membres du Conseil de la nation le plan d’action du Gouvernement affirmant lors de son intervention en séance plénière présidée par Salah Goudjil que « la priorité de l’Exécutif est de travailler avec toutes les forces vives dans le pays et de restaurer la confiance des citoyens » soulignant sa détermination de lutter contre la corruption, les pots-de-vin et la médiocrité ainsi sa (le Gouvernement) volonté de récupérer l’argent volé avec tous les mécanismes ». En effet, après avoir rappelé les cinq chapitres que contient le PAG, à savoir la consolidation de l’Etat de droit et la rénovation de la gouvernance, la relance et le renouveau économiques, le développement humain et une politique sociale renforcée, une politique étrangère dynamique et proactive, ainsi que le renforcement de la sécurité et de la défense nationale, Benabderrahmane a indiqué qu’à travers ces derniers « les grands axes», que le gouvernement essayera de réaliser à l’horizon 2024, ses objectifs qui sont de nature à améliorer la vie des citoyens et à bâtir une économie forte, ajoutant que l’Exécutif vise à travers aussi de poursuivre les réformes qui ont été lancées par le président Tebboune pour bâtir une nouvelle Algérie, signalant que «ce programme est loin de répondre à des vœux pieux, car le gouvernement s’engage à atteindre ses objectifs dans le but de juguler les déséquilibres majeurs, en luttant sans relâche contre la corruption et à récupérer l’argent et les biens immobiliers pillés par tous les moyens», s’engage-t-il. Par ailleurs le PM a souligné les efforts de l’Etat pour améliorer le climat des affaires et de l’investissement pour faire avancer le développement économique et à créer des emplois, précisant que l’Algérie, considérée comme le «grenier à blé» de Rome, doit restaurer son autosuffisance alimentaire. Aussi, Benabderrahmane a rappelé que l’exécutif s’engage dans son programme à promouvoir une « gouvernance rénovée pour plus de performance et de transparence », une « gestion efficace et transparente des finances publiques » et « des réformes fiscale, budgétaire, comptable, domaniale et douanière ». Il s’engage, également, à « œuvrer à la moralisation de la vie publique et la prévention et la lutte contre la corruption et la récupération de l’argent volé », ainsi qu’à la « modernisation de l’administration et de la fonction publique ». Sur le plan économique, le gouvernement projette de « consolider les leviers de la relance économique, la modernisation du système bancaire et financier, la réforme du secteur public marchand (SPM) et de la gouvernance des entreprises publiques ». Le même responsable a affirmé que le gouvernement s’engage à améliorer le pouvoir d’achat du citoyen, en effectuant des réformes structurelles importantes sur les plans institutionnels et socio-économiques, particulièrement pour réussir la relance économique, notamment dans le secteur de la santé, la recherche scientifique, l’éducation, la formation professionnelle .. . Egalement il a rappelé la réforme du système de subvention sociale qui s’effectuera par le passage au virement au profit des familles nécessiteuses qui bénéficieront d’un « revenu supplémentaire comme indemnisation de la hausse des prix », soulignant que cette réforme vise un « meilleur ciblage garantissant une justice sociale ».
Plus de 24.000 operations engagées en un an dans les zones d’ombre
Cependant et après les critiques des députés de l’APN concernant le manque de chiffres et de statistiques dans le PAG, le PM a tenu à la même occasion à communiquer quelque chiffres aux sénateurs présents, sur les projets réalisés dans les zones d’ombre dont le financement a concerné plus de 24.000 opérations auxquelles ont été alloués 310 milliards de dinars entre 2020 et 2021. Précisant que les efforts des autorités publiques relatifs au développement des zones d’ombre ont permis de financer, jusqu’à présent, « un programme comportant 24.216 opérations auxquelles ont été alloués 310 milliards de DA depuis 2020 ». Le nombre de projets dont les travaux ont été achevés s’élève, quant à lui, à 13.135 projets répartis à travers 1343 communes, a-t-il détaillé, ajoutant que ces projets concernent, entre autres, des opérations d’alimentation en eau potable, de raccordement aux réseaux électricité et de gaz et aux réseaux d’assainissement des eaux usées, ainsi qu’à la promotion de la Santé de proximité et la réalisation d’espaces de divertissements. Le Premier ministre a souligné, par la même occasion, que l’édification de l’Algérie nouvelle passe inévitablement par l’amélioration du cadre de vie du citoyen et le développement socio-économique du pays. Il est à noter que le Premier ministre répondra cet après-midi aux questions des membres du Conseil de la nation, avant l’adoption du Plan d’action du gouvernement par les sénateurs.
Sarah Oubraham