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LE PANEL DE MéDIATION POUR LE DIALOGUE SUR UN «FAUX DÉPART» ? Menace de suspension ou d’autodissolution

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La réunion qui a regroupé jeudi dernier, à la présidence de la République, le chef de l’État avec un panel de six personnalités, chargé de la médiation et de la concertation pour un dialogue national, aura marqué une première «approche» dans le règlement de la crise politique, en cours depuis l’avènement du mouvement populaire et citoyen du 22 février.

Si ce panel compte d’ores et déjà inaugurer sa mission, par une réunion qui devra se tenir aujourd’hui, il est toutefois soumis à de fortes pressions. D’abord de l’extérieur, puisque la rue rejette toute forme de dialogue sans le départ des figures du régime en place. à cette demande primaire s’ajouterait des mesures d’apaisement consistant en la libération des détenus du Mouvement.
C’est sans compter la vague de critiques, dont font l’objet les compères du chef de file de cette mission de médiation; en l’occurrence Karim Younès, comme autre facteur de pression qui semble jouer des tours au groupe des médiateurs.
Preuve en est, l’ancien président de l’APN est contraint de relancer le pouvoir, représenté par le chef de l’État, Abdelkader Bensalah, à l’effet de satisfaire les préalables posés par ce panel, allant notamment de la libération des détenus d’opinion et politiques jusqu’au départ du gouvernement actuel. Des préalables sur lesquels semble prêt à céder le pouvoir mais reste réticent quant à la révocation de l’Exécutif dirigé par Noureddine Bedoui. Sur sa page facebook, Karim Younès va jusqu’à proférer des menaces de gel des activités du panel, voire même procéder à l’autodissolution de cette mission, au moment où le choix de ses membres fait polémique en évoquant des «cafouillages» de dernière minutes avant la rencontre de jeudi. Ceci, pour ne reprendre que les «vérités» du sociologue Nacer Djabi, initialement partie prenante, avant que son «nom», lui et trois autres, ne soient «rayés» de la liste.
«Cette semaine reste décisive. Si les engagements pris par la Présidence ne connaissent pas un début d’exécution, le panel, se réunira et examinera l’éventualité de la suspension de ses travaux et pourra même aller jusqu’à son auto-dissolution», écrit le médiateur en chef du panel en employant un ton qui laisse supposer un «faux départ» de ce groupe de médiation, chargé d’amorcer un dialogue avec des partis politiques, société civile et autres personnalités, en vue de dégager un agenda sur le règlement de la crise politique.
Sur le plan politique, et au-delà des intentions des uns et des autres, des membres de cette mission, face à l’opinion publique comme devant le peuple de façon générale, ce panel aura la lourde charge de convaincre du «bien fondée» de cette démarche, initiée par la présidence de la République. Vendredi, en pleine 23e marche populaire et pacifique, les échos qui parvenaient n’étaient pas à même de rassurer quant à un accueil favorable à cette démarche, tant la rue revendiquent toujours l’effacement de la scène des figures du système en place.
Farid Guellil

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