L’industrie sidérurgique est en tête des préoccupations du département d’Ahmed Zeghdar quant à la production en quantité afin de répondre aux besoins du marché national et à celui de l’exportation.
S’exprimant en marge de l’inauguration hier du 1er Salon internationale du fer, de l’acier et des matériaux miniers, au Palais des expositions à la SAFEX d’Alger, le ministre de l’Industrie a indiqué que « le secteur ne tardera pas à accompagner les négociants dans le domaine du fer et de l’acier, où s’établira le premier conglomérat sidérurgique ». En marge de sa rencontre avec les exposants, Zeghdar a insisté sur le fait que « les produits doivent être homologués en Algérie et non à l’étranger », appelant à « la nécessité d’exploiter les déchets de fer et d’exploiter les matières premières ». Dans son intervention, le ministre de l’Industrie, Zeghdar, a fait part des efforts de son secteur, quant à « la promotion de la branche sidérurgique, des industries métallurgiques et des activités industrielles, et le renforcement de sa position sur le marché national », exhortant les opérateurs à « une exploitation optimale de la mine de Ghar Djebilet, étant un immense projet avec une capacité de réserve de plus de 3 milliards de tonnes », ajoutant que « 3,5 millions de tonnes de fer ont été produites, et environ 600 000 tonnes d’acier ont été exportés ». Le MI a également annoncé que « la deuxième phase du plan d’investissement pour les générateurs d’oxygène sera bientôt lancée », se référant à « la production de 250 000 tonnes de produits en fer de la part de l’usine de Bellara ». « Après deux ans, nous deviendrons un exportateur de fer », a confié le ministre. Dans un contexte connexe, Zeghdar a déclaré que le secteur du fer et de l’acier était en mesure de produire 3,5 millions de tonnes de ce matériau, soit 10,8 % de la production des pays arabes, après que sa production ait augmenté de 16,4% en 2021, en plus d’exporter environ cinq cent mille 500 000 tonnes de fer, d’acier, de béton, de fils de machine et de fer plat ». Il a souligné, entre autres, que « le complexe d’El-Hadjar a un taux de production estimé à 800 000 tonnes de matériaux en fer plat et long, acier et tuyaux en béton », en précisant que « des équipements spéciaux seront acquis afin de restaurer sa compétitivité et de dépasser le seuil des 1,2 million de tonnes de fer ».
« La profondeur africaine est l’avenir de notre production »
Intervenant après le discours d’inauguration de Zeghdar, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a exprimé son aspiration à « atteindre l’autosuffisance en matières premières pour le secteur du fer et de l’acier », ajoutant que cette filière « pourrait générer 1,5 milliard de dollars de recettes d’exportation ». Le ministre du Commerce a souligné, en outre, que l’objectif du Gouvernement est « d’augmenter le commerce intra-africain avec l’Afrique », soulignant que « la profondeur africaine est l’avenir de la production algérienne, et que le potentiel de l’Algérie la qualifie pour mener la scène sur le continent ». Rezig a souligné que « l’Afrique est notre avenir et un espace pour la production algérienne, ce salon sera donc l’occasion de conclure des accords avec des opérateurs africains ». En fin d’allocution, Rezig a mis en avant « la nécessité de relancer les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Afrique ».
Hamid Si Ahmed
