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LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE L’A AFFIRMÉ : « Pas d’augmentation du prix du sachet de lait »

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Alors que le passage de la subvention généralisée à celle ciblée, orientée aux ménages nécessiteux à travers un programme de transfert monétaire direct n’a pas encore vu le jour, une procédure qui vise le plafonnement des prix, comme l’a précisé le ministre du Commerce, son collègue de l’Agriculture, Mohamed Abdelhafid Henni, a affirmé hier que le prix du lait subventionné « ne sera pas revu à la hausse ».

S’exprimant hier matin, sur les ondes de la chaîne III, le ministre Henni a annoncé d’une « manière formelle » selon son propos «  il n’y aura pas d’augmentation du prix du lait en sachet subventionné et il demeurera à 25 dinars ». Poursuivant, il ajoute que « c’est une question de politique publique et l’avenir nous le dira plus (…) » lance-t-il, indiquant que « nous parlons d’une subvention ciblée pour les familles dans le besoin, mais pour l’instant ce n’est pas à l’ordre du jour et le lait restera à 25 dinars le sachet », a-t-il encore souligné.
Nous assistons depuis quelques semaines à des voix de commerçants, dont les boulangers, ceux de l’alimentation générale, demandant des hausses de prix, de produits subventionnés, dans un contexte marqué par des pratiques commerciales frauduleuses et d’acteurs de l’informel à l’origine soit de hausse surprise de prix et des pénuries de produits à large consommation, dont plus récemment l’huile de table. Les produits subventionnés et à large consommation étant ceux sur lesquels des réseaux de fraudeurs et de l’informel ciblent, pour causer des perturbations et imposer le fait accompli, de la hausse des prix outre alimenter le marché de la contrebande, les déclarations de responsables des secteurs concernés, dont le commerce et hier, c’était au tour du ministre même d’annoncer toute absence de hausse de prix du sachet de lait, fixée à 25 Da, se multiplient, pour rappeler aussi que les contrevenants ne seront pas à l’abri de la loi contre la spéculation.
Par ailleurs, pour répondre aux besoins du marché local, en matière de lait, qui connait d’une manière récurrente des perturbations et des tensions sur une demande plus importante que l’offre, le ministre a annoncé, hier, que « l’importation de génisses pleines destinées à la production de lait « a été relancée durant le mois en cours », appelant au strict respect des mesures instaurées dans le nouveau cahier des charges régissant ces opérations. Aussi il a indiqué que le nombre des génisses pleines destinées à la production de lait qui devront être importées, « sera déterminé en fonction de la demande des opérateurs privés » et d’ajouter que «  les importateurs sont soumis à l’obligation d’assurer leurs bétails laitiers, ce qui impliquera également l’expertise des compagnies d’assurance dans le suivi ». Il s’agit, explique le ministre « de suivre les animaux importés au niveau des centres de quarantaine où ils seront vaccinés contre la fièvre aphteuse », ainsi que les lieux d’élevage qui seront, poursuit-il « contrôlés par les services vétérinaires, localité par localité » a précisé l’invité de la radio chaîne III. Sans manquer de rappeler, à ce propos que l’abattage des vaches laitières de moins de sept ans est « strictement interdit » et d’indiquer que « des instructions fermes » ont été données pour assurer cette disposition. S’agissant du nombre des génisses pleines destinées à la production de lait, devant être importé, suite à la relance de cette opération, mois courant, selon le ministre, Il devrait s’élever « au minimum à 20 000 têtes par an si tout se passe bien », selon le ministre. Concernant les primes relatives à la collecte du lait, M. Henni a annoncé que ces primes font actuellement l’objet d’une étude par son département ministériel en vue d’une éventuelle augmentation. Elles sont actuellement fixées à 12 dinars pour le producteur, 4 dinars pour le collecteur et 5 dinars pour le transformateur. Évoquant la pression sur le lait conditionné fabriqué à partir de la poudre importée, le ministre a souligné que le marché reprenait suite à la libération des autorisations d’importation à partir du 22 décembre. Henni a fait savoir que l’Office national interprofessionnel du lait et produits laitiers (ONIL) importe annuellement, à lui seul, près de 180 000 tonnes de poudre de lait pour satisfaire les besoins du marché.
Karima B.

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