Accueil ACTUALITÉ LE MINISTRE DE LA COMMUNICATION, MOHAMED BOUSLIMANI : « Les relations algéro-tunisiennes ne...

LE MINISTRE DE LA COMMUNICATION, MOHAMED BOUSLIMANI : « Les relations algéro-tunisiennes ne seront jamais ébranlées »

0

Dans un entretien accordé au site électronique d’information arabophone « AlgerieMaintenant », le ministre algérien de la Communication, Mohamed Bouslimani, a indiqué à propos du cas de Amira Bouraoui, cette algérienne frappée par une interdiction de sortie du territoire national (ISTN), qui a, tout de même, réussi, à regagner la Tunisie par voie clandestine puis exfiltrée illégalement vers la France par le biais des services de cette dernière, est à la solde de puissances étrangères bien connues pour leur hostilité envers l’Algérie.

Pour preuve, estime-t-il, la campagne médiatique orchestrée par les médias français pour s’attaquer à l’Algérie et par la même attenter aux bonnes relations existantes entre l’Algérie et la Tunisie. A rappeler, dans ce cadre, qu’à peine sur le sol français, la ressortissante algérienne poursuivie par la justice du pays sur certains dossiers, est déjà sur les plateaux de chaines de télévision françaises connues pour être proches de puissants lobbies hostiles à l’Algérie. Il est ainsi à se demander pourquoi la France a-t-elle pris un tel risque alors que les relations entre Alger et Paris étaient pourtant bien entamées depuis l’arrivée au pouvoir du président Abdelmadjid Tebboune, et d’Emmanuel Macron du côté français.
Les Français savent pourtant que leur geste constitue une atteinte flagrante à la souveraineté de la Tunisie- Situation irrégulière de Bouraoui dans ce pays – De même que cet acte est en lui-même une offense à la justice algérienne qui a interdit à Mme Bouraoui de quitter le sol algérien ?
Il est clair comme l’eau de roche que la démarche française qui semble concertée à surtout pour objectif de nuire aux relations entre Alger et Tunis et créer des tensions diplomatiques entrée les deux pays. Arrêtée pour entrer illégale sur son sol, puis relâchée par la justice tunisienne en attendant son jugement programmé pour le 23 du mois en cours, l’Algérienne a été exfiltrée, in extremis, par la France. Est-ce à l’insu des autorités tunisiennes, ou sous la caution de celles-ci qui pourraient avoir cédé devant la pression des Français ? Autant de questions qui restent posées. Sur les plateaux des chaines TV du secteur public en France, Amira Bouraoui affirme que c’est le Président tunisien, Kais Saïd, lui-même, qui a donné son consentement pour l’exfiltrer vers la France. Est- ce vrai ou juste lui a-t-on soufflé à l’oreille pour tenir publiquement de tels propos impliquant le président tunisien?

Les lobbies sionistes à la manœuvre
À voir les relations irréprochables et solides entre l’Algérie et la Tunisie qui s’entendent d’ailleurs sur pas mal de dossiers à l’internationale notamment sur la question de la normalisation avec Israël- Alger et Tunis refusent tout rapprochement avec l’Etat sioniste- ; et bien d’autres questions encore d’ordre bilatérales, il est difficile d’imaginer la Tunisie « officielle » franchir un tel cap et de pointer ainsi le couteau dans le dos des Algériens. La Tunisie a déjà d’ailleurs extradé vers le pays des Algériens réclamés par la justice algérienne. Reste qu’aux yeux des puissances étrangères, dont la France, par l’intermédiaire de ses lobbies, c’est deux pays voisins, souvent en lune de miel, bloquent le processus de normalisation avec Israël dans la région d’où la nécessité de les séparer en créant des tensions entre les deux parties. Ainsi la sortie médiatique de Bouraoui concernant le chef de l’Etat tunisien pourrait ne pas avoir d’autres buts que le désir de le diaboliser, lui et son pays, face à l’Algérie et créer des brouilles diplomatiques entre Alger et Tunis pour, par la suite, dresser le tapis rouge devant le processus déjà cité avec Israël dans la région, de surcroît que l’Etat sioniste est déjà présent chez nos voisins marocains. Il convient aussi de rappeler, dans ce contexte, la visite de Benjamin Netanyahou en France ou la question de la normalisation était au centre de la discussion qu’il a eue avec le président français Macron. Il est également certain, par ailleurs, que la Tunisie subit d’énormes pressions de la part des puissances étrangère pour céder sur cette question, pour lui faciliter, en contrepartie, l’accès à certains fonds internationaux comme ceux de la Banque mondiale par exemple, de surcroît que ce pays est aujourd’hui dans une situation financière difficile, et ce, depuis trois ans maintenant.
La France qui a tout perdu ou presque, pas seulement en Algérie, mais à travers toutes l’Afrique pour laisser place notamment à d’autres entreprises économiques-turques, chinoises…- plus entreprenantes et surtout plus ouvertes sur le principe du « gagnant-gagnant» qui, adoptent autrement dit des approches plutôt coopératrices que prédatrices lui est resté semble-t-il en travers de la gorge d’où ces récentes agitations à répétition à l’encontre de l’Algérie.

Pas touche à nos frères Tunisiens
Les desseins inavoués de la partie françaises en agissant de la sorte pour la ressortissante algérienne ont été débusqués par les autorités algériennes comme l’atteste la décision du chef de l’Etat algérien instruisant les responsables des postes frontaliers avec la Tunisie voisine «de ne pas gêner ni entraver la circulation, au niveau des postes-frontières, des Tunisiens frères souhaitant entrer en Algérie ou en sortir». Si cette démarche se veut en premier lieu, une réponse, à certains dérapages de la partie algérienne relevés au niveau de ces postes frontaliers à l’encontre des Tunisiens, il s’agit dans une autre mesure d’une réponse bien claire à l’adresse de ceux qui tentent de semer la zizanie entre Alger et Tunis que ce soit en France ou ailleurs.
Pour faire suite à la demande du chef de l’Etat, le wali d’El-Taref a effectué, hier, une visite de prospection au centre de transit d’Oum Tboul et au centre frontalier d’El Ayoun où il a donné des instructions pour faciliter l’accès aux citoyens tunisiens désirant se rendre en Algérie.
Dans son entretien le ministre de la Communication a réaffirmé d’ailleurs la solidité des relations entre les deux pays que nul pays ne peut ébranler et a réitéré que l’Algérie est et demeure aux côtés de la Tunisie. « Les relations entre l’Algérie et la Tunisie se sont tellement consolidées, notamment ces trois dernières années, qu’elles ne seront jamais ébranlées par les gesticulations médiatiques aux objectifs explicites orchestrées par des médias français ne voulant toujours pas admettre, ni leurs parrains d’ailleurs, que l’Algérie est souveraine dans ses décisions », a-t-il assuré sur la même tribune.
Brahim Oubellil

Article précédentPRÉSIDENT DU COMITÉ EL-QODS ? Les tartufferies de Mohammed 6
Article suivantLE DG DU BUDGET L’A AFFIRMÉ HIER : Vers une meilleure visibilité de la dépense publique