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Le ministère de la Santé rassure : la gratuité des soins, une ligne rouge

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En dépit de la chute des prix du baril et par conséquent celle des recettes du Trésor public, l’Algérie ne semble pas renoncer à ce qu’on appelle la «politique sociale», en assurant la gratuité des soins et de l’enseignement. Ainsi, coïncidant avec la session d’automne du Parlement, consacrée à l’examen du projet relatif à la réforme du système de santé, le numéro d’hier, de l’Invité de la rédaction, de la Chaine 3, a reçu Omar Beredjouane, secrétaire général au ministère de la Santé, de la Population, et de la Réforme hospitalière.

À cette occasion, Omar Beredjouane s’est montré catégorique quant à l’avenir de la gratuité des soins en Algérie. À cet égard, il a assuré que «la gratuité des soins est une ligne rouge, c’est un droit fondamental consacré par la Constitution et un choix irréversible de l’Algérie. C’est un acquis pour les populations». Pour le même responsable, c’est clairement défini également (dans l’article 12) de l’avant-projet de loi sur la santé, où il est mentionné que «l’État assure la gratuité des soins et garantit l’accès aux soins pour tous les Algériens». Cet acquis «n’est nullement remis en cause». C’est pourquoi, l’hôte de la radio s’est dit «étonné» de ce qui a été dit et écrit sur «un principe consacré par la Constitution algérienne» quelle que soit la situation financière du pays, caractérisée par la chute drastique des revenus pétroliers depuis un peu plus d’une année. Aussi, il s’est interrogé sur les objectifs de cette polémique.
Entre autres, le secrétaire général s’est, à la même occasion, longuement étalé sur le fameux projet de loi de la santé, qui a été validé, avant-hier, par le secrétariat général du gouvernement. À cet effet, il a indiqué que dans cet avant-projet de loi, il est question de tout un « chapitre qui affirme l’obligation de l’État en matière de santé». En outre, il a assuré que la nouvelle loi a pour «objectif de répondre aux aspirations des citoyens et des préoccupations de fonctionnaires des professionnels de la santé». Tout en affirmant que la loi sanitaire de 1985, n’est plus en mesure de répondre aux nouvelles exigences du secteur.
«On ne peut pas continuer à fonctionner avec une loi qui date de 30 ans», a reconnu le représentant du département de Abdelmalek Boudiaf. Un nouveau texte, ainsi, s’impose pour prendre en charge les aspects liés aux changements démographiques et pandémiques survenus dans la société algérienne et à l’apparition de nouvelles formes de maladies chroniques.
Par ailleurs, en évoquant la carte sanitaire, une des nouveautés de cette loi, Beredjouane a fait savoir que celle-ci «est un instrument de planification sanitaire. Elle permet aux pouvoirs publics de répartir de manière équitable toutes les potentialités que recèle le secteur, à travers le territoire national». Pour ce qui est de la complémentarité entre les secteurs privé et public, l’hôte de la radio, a affirmé que «qu’il est prévu d’établir un partenariat entres les structures des deux domaines. En d’autres termes, les institutions privées seront encadrées et intégrées dans le système national de santé et le réseau global des soins. Le tout est fait pour permettre une meilleure prise en charge, notamment, des maladies lourdes non transmissibles telles que le cancer, le diabète, etc ». En termes plus clairs, le secteur privé doit être une partie intégrante dans le système national de la santé. S’agissant du respect de la loi et son application, tout en mettant un terme à certains dépassements, il a indiqué qu’un « le conseil d’évaluation et d’audit » sera créé. Il s’est, de surcroit, félicité des visites effectuées par le ministre Abdelmalek Boudiaf, dans les infrastructures sanitaires, qui visent à mettre un terme aux dépassements que connait le secteur. Il a annoncé, qu’en matière d’infrastructures, l’Algérie a réalisé plus de 58 nouveaux blocs d’urgence en 2014, sans oublier les centaines de polycliniques à travers le territoire national.
Lamia Boufassa

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