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LE GOUVERNEMENT EN CONCERTATION AVEC LES ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES ET PATRONALES : Amortir l’impact économique de la pandémie

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Une réunion consultative s’est tenue lundi dernier au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale avec les organisations professionnelles et patronales et le ministre du secteur Acheuk Youcef Chawki, pour «évaluer et contenir l’impact économique de la pandémie
du Covid-19».

Alors que l’Exécutif craint la panne économique, le ministre du Travail a appelé à réfléchir ensemble aux mesures à prendre pour sauvegarder les entreprises et les postes d’emploi. « Cette réunion est une occasion d’échanger les points de vues et de discuter des différentes propositions sur les moyens de surmonter l’impact économique provoqué par la propagation de cette pandémie mondiale, en vue de prendre des mesures permettant le maintien de l’outil de production, la continuité de l’activité économique ainsi que la sauvegarde des emplois », a estimé Acheuk Youcef Chawki. De leur côté, les organisations professionnelles et patronales ont exposé leurs suggestions et donné leurs avis pour maintenir l’activité économique et protéger les emplois dans ce contexte de crise sanitaire inédite dans le pays. Les partenaires sociaux ont exprimé également leurs inquiétudes concernant les mécanismes et mesures à prendre dans les entreprises pour éviter une récession. Cette réunion intervient au lendemain de l’appel de Premier ministre Abdelaziz Djerad à mener des consultations avec les syndicats professionnels et les organisations patronales activant dans le secteur économique afin de faire le point, au niveau de chaque secteur d’activité, sur l’impact de la crise sanitaire sur la situation financière et de l’emploi des entreprises, a souligné un communiqué de ministère de Travail. Ont assisté à la réunion de lundi dernier avec le ministre de Travail, l’Union nationale des travailleurs algériens (UGTA); la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA); la Confédération algérienne de patronat (CAP); l’Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), le Forum des chefs d’entreprise (FCE), la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA). Trois associations de patronat ont pris part aussi à cette réunion : l’Union nationale des Investisseurs, la Confédération des industriels et des producteurs algériens (CIPA) et l’Association générale des entrepreneurs algériens. Ces consultations entre le gouvernement et les organisations professionnelles et patronales vont permettre du mesurer l’ampleur de la panique chez les salariés contraints de continuer à aller travailler pendant l’épidémie du coronavirus. Une panique justifiée par l’absence de réelles mesures de précaution dans de nombreuses entreprises, alors que le coronavirus ne cesse de multiplier ses victimes jour après jour. Dans ce sens, l’employeur doit protéger ses salariés face à toute situation de contamination potentielle, en les équipant de moyens de protection (masques médicaux et gels hydro-alcoolisés) et imposer le respect de la distanciation sociale. Il s’agit aussi de préserver les droits des salariés contre les licenciements abusifs sous le prétexte de crise sanitaire et le recul de l’activité économique.

Comment sauver les emplois
Au cours de cette semaine, le gouvernement a mis la pression sur les entreprises publiques pour respecter les relations régissant les relations de travail et les droits des salariés. Le ministre de l’Industrie et des Mines,  Ferhat Ait Ali Braham, a donné des instructions aux PDG des Groupes industriels et les responsables des organismes sous son tutelle concernant le licenciement d’employés d’entreprises et organismes sans respect des règles et procédures établies par la réglementation en vigueur, appelant au respect des procédures de gestion des relations de travail. « Il m’a été donné de constater par le biais des différentes requêtes parvenues à mes services, que plusieurs cas de licenciement d’employés d’entreprises et organismes ne respectent pas les règles et procédures établies par la réglementation en vigueur », a souligné, dimanche dernier, un communiqué de ministère de l’Industrie. En premier lieu, Ait Ali a tenu à rappeler aux responsables des organismes sous sa tutelle que « le licenciement professionnel doit obéir aux critères édictés et prouvés, à savoir la faute ou l’insuffisance professionnelle ». À ce titre, les motifs de licenciement doivent être réels, reposant sur des faits objectifs (vérifiables), loin d’une simple impression ou jugement subjectif, justifiant le licenciement, eu égard à l’impact de la faute commise par rapport à l’intérêt de l’entreprise, a expliqué Ait Ali, reconnaissant que des jugements rendus par des tribunaux compétents ordonnant la réintégration de certains employés dans leurs postes de travail n’ont pas été exécutés par les responsables des entreprises concernées.
Hamid Mecheri

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