Le front intérieur, l’arme absolue

Dans ses vœux au peuple algérien, dimanche soir à l’occasion du mois sacré de Ramadhan, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé les citoyens « à œuvrer de concert pour consolider le front intérieur, raffermir la cohésion nationale et cultiver le patriotisme et le civisme ». En un mot, Tebboune insiste auprès des Algériens à s’élever au-dessus de toute autre considération pour défendre l’Algérie. Comment ? Par la vigilance de tous les instants devant le flot des attaques sournoises contre notre pays. Il faut dire que les réseaux sociaux regorgent de ces attaques. Pourquoi notre pays est-il attaqué ? Chacun pourra remarquer que nos ennemis ne montrent jamais leurs véritables intentions. Ils jurent par tous les Dieux qu’ils agissent pour le bien des Algériens. Quand ils amplifient démesurément le moindre raté dans le fonctionnement de nos institutions. Leur but est de distiller la haine de soi chez l’Algérien. Le même procédé qui était utilisé par le colonialisme durant les 132 ans dans notre pays. Pour « enfoncer le clou » et soumettre l’Algérien davantage, il lui lançait : « toi Mokkhhamed, tu n’es pas comme les autres ! ».
Les nigauds qui prennent pour argent comptant et au premier degré ce qu’ils entendent tombent dans le piège et deviennent de fidèles serviteurs, zélés même parfois, au service de l’étranger contre leurs propres compatriotes. Aujourd’hui le procédé a évolué. Il est adapté à l’époque que nous vivons. Le message que l’ennemi veut inculquer est aussi simple que pernicieux. Traduit il suggère que : « la meilleure preuve d’intelligence est la critique systématique de vos dirigeants ». Ceux qui le suivent dans cette diabolisation sont mis en avant et rétribué pour qu’ils vomissent encore plus leur haine de leur patrie. Il y a ceux qui sont pris en charge à l’étranger par l’entremise du lobby médiatique. Tout le monde les connait. Pour être utiles à leurs maitres, ces derniers font en sorte de les rendre les plus visibles possible. C’est l’ultime phase d’abêtissement. Qui sont nos ennemis et combien sont-ils? Il y a les anciens adeptes de l’Algérie française qui ne se sont jamais relevé d’avoir perdu, en 1962, leur paradis. À ceux-là s’ajoutent les dirigeants du pays voisin de nos frontières de l’Ouest. Pour deux raisons. La première est de ne pas être parvenu, aux premières heures de notre indépendance, à s’accaparer une partie de notre territoire. La seconde est liée à notre soutien au dernier peuple africain que ce voisin colonise. Notre soutien à la Palestine nous vaut également d’être la cible du sionisme qui jouit de l’hospitalité de notre voisin de l’ouest en vue de renforcer les attaques et augmenter les moyens de déstabilisation. Nos ennemis sont pluriels. Leurs méthodes sont insidieuses. Notre protection et celle de nos familles passent par celle de notre patrie. Nous avions opposé notre front intérieur pour venir à bout de la puissante armée de la colonisation. Aujourd’hui, le front intérieur est toujours, l’arme absolue !
Zouhir Mebarki