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Le Forum national sur les « harraga » a pris fin sur un goût d’inachevé : Les bonnes questions et les mauvaises réponses

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Le Forum national sur le phénomène des « harraga », organisé par le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, qui s’était tenu samedi et dimanche derniers, a pris fin en queue de poisson, ou en tout cas sur un goût d’inachevé, selon des experts. Même si Noureddine Bedoui voulait «toucher du doigt» un phénomène social qui coûte beaucoup à l’Algérie sur tous les plans, l’organisation, les intervenants et les recommandations étaient loin de répondre aux questions qui se posaient à longueur de lignes.

À mauvais diagnostic, fausses solutions, dit l’adage millénaire. Et cela semble convenir aux termes des interventions qui se sont succédées sur deux jours. Alors que le souci économique, la malvie et le problème social étaient des axes de travail privilégiés, les intervenants ont pris des raccourcis vains et improductifs.
Un des premiers algériens établis en France à avoir pris le problème en main est sans contredit M’hamed Benkherouf, président de l’Alliance des compétences algériennes établies à l’étranger, psychologue de formation, établi en France et en contact quasi-quotidien avec la grande communauté des harraga algériens.
Ce sont ses propositions sur l’organisation d’un débat national depuis des années qui ont abouti en janvier 2019 avec l’organisation de ce Forum. Curieusement, il n’a pas été invité.
Dans une déclaration faite au «Courrier d’Algérie», le professeur M’hamed Benkherouf en visite à Alger à sa famille, dit : «C’est l’idée que nous avons toujours défendue pour dire stop à cette hémorragie qui détruit notre jeunesse, un vrai malaise psychologique, social, professionnel, économique, éducatif, culturel et religieux ».
« Je me réjouis aujourd’hui que cette rencontre ait eu lieu et qui marque la prise de conscience de la part du ministre de l’Intérieur qui, je pense, proposera au gouvernement un projet reliant différents ministères et déterminera un plan d’action d’urgence avec la contribution des auteurs sociaux, associations, organisations, écoles, mosquées… »
« J’ai suivi avec intérêt et attention les travaux de la rencontre malgré que je n’y ai pas été invité pour contribuer et apporter mon expérience dans le domaine depuis plus de 20 ans à côté de notre communauté à l’étranger au sein de différentes associations de la communauté, mais je pense que le débat doit s’ouvrir davantage à notre expertise qui souhaite montrer aussi une autre image du calvaire attendu de l’autre côté de la Méditerranée». Concluant : «j’espère que les résolutions dégagées seront une plateforme d’un projet d’action à proche, moyen et long terme.»
I.M. Amine

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