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Le fin mot de la clôture de la rencontre Gouvernement- walis : Ouyahia insiste sur l’impératif de stimuler l’économie locale

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Attendu le rôle prépondérant que joue l’économie locale dans l’émergence d’une économie nationale forte et globale, le chef du gouvernement au cours de la réunion avec les walis, a doublement insisté sur la nécessité de renforcer la promotion des compétences entrepreneuriales des Collectivités locales à travers un programme spécial et global de formation sur les techniques de gestion.

Ahmed ouyahia est revenu, à l’occasion, sur l’importance de soutenir et d’appuyer l’initiative et le partenariat pour l’émergence de l’économie locale, en vue d’édifier les soubassements d’un état souverain aussi bien sur le plan économique que socio-politique.
Pour ce faire, le Premier ministre a préconisé aux walis des recommandations en vue de contenir le marché parallèle, argumentant que le développement d’une économie passe tout d’abord par l’organisation du marché intérieur, seul gage au passage à une économie créative et concurrentielle.
C’est qu’en réalité, les PME formelles ne constituent aujourd’hui que moins de 13 % du PIB national et moins de 34 % de l’emploi en Algérie. Ces chiffres n’augmentent que lorsque l’on inclut les estimations des PME du secteur informel, à hauteur de 7% à 11%.
C’est dire que la PME ne joue que peu ou prou le rôle qui est sensé être le sien en l’absence d’un cadre organisationnel, juridique et de soutien propice.
Concrètement et puisque les PME ne contribuent que peu au PIB, celles ci n’influencent que superficiellement le taux de croissance de l’économie nationale, mais elles peuvent s’avérer d’un effet certain sur la récession économique. La crise financière issue de la chute des prix du pétrole et les années subséquentes de reprise ont massivement démontré l’effet débilitant de l’effondrement du secteur des PME pour toute économie. Partout dans le monde, les PME ont joué et continuent de jouer un rôle crucial dans la sortie de la crise financière et dans la santé de l’économie.

Ouyahia met en valeur le rôle des femmes dans le développement des PME
Le constat fait par le Chef du gouvernement n’est teinté d’aucun doute ; de plus en plus de femmes dirigent des petites et micro-entreprises. Cette connaissance factuelle est appuyée par d’innombrables réalités constatables sur le terrain. Ces entreprises dirigées par des femmes comptent pour 31 à 38 % des PME formelles, mais il est clair, comme il le fait constater, nous avons à gagner en œuvrant pour que ce nombre augmente de façon à consolider l’apport de la femme et sa participation dans l’émergence d’une économie nationale affranchie de toute dépendance au secteur énergétique. Pour Ouyahia, l’importance de l’émancipation économique des femmes est incontestable. D’abord, c’est un fait bien documenté que les femmes réinvestissent jusqu’à 90 % de leur revenu dans leur famille, comparativement à 35 % pour les hommes. Mais cet investissement ne se limite pas à la famille. Ces femmes participent à des activités axées sur la consommation, elles achètent des biens et des services des PME locales lesquelles appartiennent aussi souvent à des femmes, et stimulent ainsi de façon essentielle leur collectivité et leur économie locale. En conséquence, les propriétaires des PME peuvent utiliser leur revenu prévisible pour améliorer la santé et le bien-être de leur famille, et contribuer à leur tour à l’économie de la collectivité, et ainsi de suite.
Il s’agit de l’effet multiplicateur , explique Ouyahia indiquant que les recherches montrent que les taux de réinvestissement à l’échelle individuelle et communautaire sont plus élevés lorsque les femmes sont économiquement émancipées.

De l’importance de relever les obstacles liés aux compétences et au financement
Le chef du gouvernement a souligné que le développement des compétences et le financement sont deux obstacles auxquels font face aujourd’hui les PME au niveau local, précisant que toutefois, ces deux facteurs posent surtout des défis de taille dans les wilayas en développement. «L’accès à l’éducation et à la formation peut assurer la réussite ou entraîner l’échec d’un projet d’entreprise, peu importe son stade d’avancement, même à l’étape du développement subconscient de l’esprit d’entreprise » dira en substance le chef du gouvernement mettant en relief le fait que le financement est une autre difficulté pour les PME.
En effet, a-t-il rappelé, environ 70 % des PME n’ont pas accès au crédit ou au capital, et la majorité de ces PME sont dirigées par des femmes. Selon le chef de l’exécutif, les systèmes de crédits classiques ne sont pas toujours adaptés aux PME surtout à l’échelle de la micro-entreprise; «ces entreprises sont habituellement trop petites pour les produits bancaires traditionnels et leurs besoins financiers sont souvent trop grands pour des systèmes à risque partagé par la famille ou la collectivité» a commenté dans ce sens Ouyahia. Au niveau local, les entrepreneurs sont confrontés aux mêmes problèmes de crédit et de capital, notamment les entrepreneurs qui vivent dans les communes en difficulté, a rappelé Ouyahia précisant que si ces entrepreneurs ne sont pas propriétaires fonciers ou s’ils n’ont tout simplement pas accès aux services bancaires traditionnels dans les communes les plus enclavées, et de souligner qu’à ceux-ci il demeure extrêmement difficile d’obtenir des prêts bancaires pour leur entreprise. «Il existe des programmes gouvernementaux de soutien aux entrepreneurs locaux, mais il reste nécessaire de rendre l’accès à ces subventions et ces modèles de financement plus simples et plus flexibles de sorte à conforter leur portée.
Zacharie S Loutari

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