à l’issue de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies (ONU), sur la Libye, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, espère voir, mardi prochain, la tenue de la première réunion de la commission militaire libyenne, devant être formée de 10 officiers, soit (5+5), cinq représentant le gouvernement d’union (GNA) de Fayez al-Sarraj, et les cinq autres celui du camp du maréchal Khalifa Haftar.
Le SG de l’ONU a déclaré, en effet, à la presse, que « nous espérons que la commission militaire pourra se réunir pour la première fois mardi (prochain :NDLR) « , à l’issue de son compte rendu sur la Conférence de Berlin, sur la Libye, aux membres du Conseil de sécurité, qui ont appelé, de leur côté les parties libyennes, à finaliser « dès que possible » le cessez-le-feu , en vue de passer, a-t-il indiqué, « de l’étape de la trêve en cours en Libye, depuis le 12 janvier dernier, à la relance du processus politique », avec l’accord entre les deux camps rivaux, sur l’instauration d’un cessez-le-feu durable en Libye. Suite à la conférence de Berlin, à laquelle ont pris part les présidents, chef de gouvernements ou de diplomatie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité. Ce dernier, « a exhorté les parties libyennes « à s’engager de manière constructive dans la commission militaire conjointe dite 5+5 afin de conclure un accord de cessez-le-feu dès que possible » indique la déclaration publiée à l’issue de la réunion du CS de l’ONU, sur la Libye et les résultats de la rencontre de Berlin, dimanche dernier. Rencontre à laquelle, pour rappel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a pris part, et exprimé « la disponibilité » de l’Algérie à abriter la rencontre du dialogue inter-libyen. Les membres du Conseil de sécurité se sont félicité, aussi dans leur déclaration des résultats de la conférence de Berlin, en appelant « dès que possible » à la tenue de la commission militaire libyenne (5+5), réunion qui devrait se tenir, mardi prochain, et que des informations font état qu’elle aura lieu à Tunis. La mission de ladite commission, selon les résultats de la Conférence de Berlin, est de définir « sur le terrain les mécanismes de mise en œuvre d’un accord de cessez-le-feu » devant être instauré dans la durée, suite à la trêve observée par les deux parties depuis le 12 janvier, même si des violations « minimes » selon les responsables onusiens, dont Ghassan Salamé, en charge du dossier libyen. Il est à rappeler que les résultats de la rencontre de Berlin ont porté sur l’engagement exprimé, par les acteurs étrangers influents sur la scène libyenne, à s’abstenir de fournir un soutien militaire, aux deux camps rivaux en libye; en l’occurrence de Fayez El-Serraj et DE Khalifa Haftar. Pour le SG de l’ONU, Antonio Guterres, « Il y a encore un long chemin à parcourir » a-t-il fait savoir au terme de sa rencontre avec les membres du Conseil de sécurité. Il dira, à cette occasion, que «nous avons une trêve qui subit des violations mais pas de larges violations », précisant qu’ « elles sont localisées jusqu’à présent » selon lui. Il est à noter que l’ambassadeur auprès de l’ONU, de l’Afrique du Sud, Jerry Matthews Matjila, a espéré de son côté « que l’Afrique, marginalisée jusqu’à présent, allait être associée dans le processus international qui s’engage » sur la Libye.
Karima Bennour
DOSSIER LIBYEN ET COOPÉRATION BILATÉRALE
Erdogan à Alger les 26 et 27 janvier
Le Président turc, Recep Tayyip Erdogan sera en visite officielle, à Alger, les 26 et 27 janvier prochains, en réponse à l’invitation de son homologue, Abdelmadjid Tebboune, indique hier, un communiqué de la Présidence de la République. Sa visite intervient à une semaine, après leur rencontre bilatérale, tenue en marge de la Conférence de Berlin, sur la Libye, dimanche dernier. Il sera question, lors de la visite du président turc, à Alger, de discussions et d’échanges de points de vues, sur la crise libyenne et les derniers développements, à ce propos, outre les relations bilatérales, notamment la coopération économique. Rappelons que lors des travaux à hui clos de la Conférence de Berlin, le Président Tebboune a souligné, dans son discours, le refus « catégorique » de l’Algérie de la politique du fait accompli en Libye, faisant part de « la disponibilité de l’Algérie à abriter le dialogue entre les frères libyens ». Il a, à cette occasion, réitéré son appel à « la communauté internationale particulièrement le Conseil de sécurité d’assumer sa responsabilité » en matière, a-t-il poursuivi « de respect de la paix et de la sécurité dans ce pays », affirmant que « la sécurité de la Libye est le prolongement de notre propre sécurité et le meilleur moyen de préserver notre sécurité régionale reste la coopération et l’entraide avec nos voisins pour faire face au terrorisme et à l’extrémisme », a-t-il poursuivi.
K. B.
PAYS VOISINS DE LA LIBYE ET DU MALI
Réunion des MAE aujourd’hui à Alger
À son initiative, l’Algérie abrite, aujourd’hui à Alger, une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins, de la Libye, notamment la Tunisie, l’Égypte, le Soudan, le Tchad et le Niger, indique, hier, un communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE). La même source a fait savoir qu’au regard des conséquences et incidences de la crise libyenne, il a été convié, par Alger, à assister à la réunion des pays voisins de la Libye, le Mali, qui sera représenté par son ministre des Affaires étrangères, Tiebilé Dramé. Soulignant que le conclave des pays voisins à la Libye+ le Mali, s’inscrit « dans le cadre des efforts soutenus de l’Algérie en faveur du règlement pacifique » de la crise libyenne, ces efforts se manifestent notamment, à travers, selon la même source, « la concertation et la coordination avec les pays voisins de la Libye », est-il précisé.
K. B.