Contrairement aux élections précédentes, le rendez-vous électoral du 12 juin connait la participation des indépendants plus que les partis politiques et ce dans une situation sanitaire particulière. Ainsi, la campagne électorale fixée à après-demain jeudi donne l’air de commencer « timidement », en raison du manque d’expérience chez les indépendants qui ont envahi en fort nombre la scène électorale.
Du coup et après que l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a octroyé les numéros d’identification à 28 partis politiques et à plus de 800 listes indépendantes à travers les 58 wilayas, lors d’une cérémonie tenue ce samedi pour rentrer officiellement dans la compétition électorale qui s’annonce rude et timide en même temps pour les deux parties. D’un côté il s’agit d’une première pour les indépendants qui manquent d’expérience concernant les meetings, la communication, etc., quant à la classe politique elle est obligée de gagner la confiance perdue entre elle et le citoyen.
Il est à rappeler que samedi, Mohamed Charfi, président de l’ANIE, a annoncé que la campagne électorale pour les législatives du 12 juin débutera jeudi prochain (20 mai), après avoir été programmée initialement pour lundi (17 mai). En outre, la loi électorale impose certaines procédures liées à la campagne électorale, en particulier dans l’article 83, qui stipule qu’« il est interdit d’utiliser des biens ou de moyens appartenant à une personne morale, une institution ou un organisme public ou privé pour la campagne électorale ».
Également l’article 84 de la loi électorale stipule qu’« il est interdit d’utiliser les lieux de culte, les institutions, les administrations publiques et les établissements d’enseignement et de formation de toute nature ou affiliation, à des fins de campagne électorale de n’importe quelle forme ». Dans ce contexte, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a instruit, mardi dernier, les membres du gouvernement et les walis de permettre aux cadres et personnel exerçant dans les institutions et administrations publiques ainsi que les entreprises publiques économiques qui sont candidats aux prochaines législatives, de bénéficier d’un congé d’office, à compter du 20 mai, pour leur permettre de mener leur campagne électorale. « Par ailleurs il y a lieu de préciser que le congé en question sera accordé à ces candidats à l’effet de leur permettre de mener leur campagne électorale », a-t-il indiqué.
Sarah O.