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L’attentat d’Orlando bouscule la présidentielle américaine : l’arme à feu et le terrorisme pour départager Hillary et Trump

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Causant la mort de 50 victimes et blessant 53 personnes, la fusillade d’Orlando est la plus meurtrière, selon les autorités américaines, dans l’histoire des états-Unis.

D’après les données de l’enquête ouverte par les services US, le terroriste, un certain Omar Mateen, citoyen américain d’origine afghane, né en 1986, vivait ces derniers temps, à 200 km au sud-est d’Orlando, dans la ville de Port Sainte-Lucie et la police a précisé que son casier judiciaire était vierge, pourtant le FBI a confirmé l’avoir interrogé à deux reprises, en 2013 et en 2014.
D’après les fichiers de l’état de Floride, selon les médias locaux, le présumé terroriste possédait un permis de port d’armes lui permettant de travailler comme agent de sécurité. Le membre du Congrès et président du sous-comité pour le renseignement et l’intelligence, Peter King a même précisé dans ses déclarations à la presse qu’Omar Mateen avait pris des leçons dans un centre d’entraînement au maniement des armes. Lors de l’attaque, l’assaillant était équipé d’un fusil d’assaut AR-15 et d’une arme de poing. Si les attentats de septembre 2001, aux états Unis, ont eu un impact considérable en matière de politique de sécurité aux états-Unis et dans le Monde, il sera de même concernant l’attentat d’Orlando, lequel a été revendiqué par daech. Le président américain, dont le mandat arrive à terme, tout en condamnant ce qu’il a qualifié d’«acte de terreur et de haine», le locataire de la Maison blanche a appelé à «un meilleur contrôle des armes à feu» aux états Unis, refusant de faire l’amalgame entre islam et terrorisme. Après son appel pour un meilleur contrôle des armes à feu, Obama qui a publiquement affiché son soutien à son ex-secrétaire d’état en charge des Affaires étrangères, Hillary Clinton, pour sa candidature à la présidentielle américaine, remet la question des armes à feu au centre du débat et en première ligne, ne perdant pas de vue que cette question n’a de cesse suscité, chez l’américain, un intérêt particulier. Question qui ne manquera pas de s’inviter fortement, dans le débat de la scène américaine, et donc dans la campagne présidentielle, en cours, aux états-Unis, qu’animent la démocrate Hillary Clinton et son rival républicain, le milliardaire Donald Trump. À cela s’ajoutera évidemment le traitement par ces deux candidats de la question du terrorisme, dans leurs discours de campagne respectifs, dont le message de Trump, dans la soirée de dimanche à lundi, celui-ci n’a pas manqué d’exploiter l’attentat d’Orlando, pour montrer qu’il sera l’homme de la situation, s’il franchira le seuil du bureau ovale de la Maison Blanche. N’ayant pas raté auparavant l’exploitation des attentats qui ont secoué la capitale française, novembre dernier, le candidat républicain David Trump, a annoncé, dans la soirée de dimanche à lundi, que son discours, prévu hier à Manchester, dans le New Hampshire, au « terrorisme, à l’immigration et la sécurité nationale», renonçant ainsi de s’attaquer, à sa rivale H. Clinton, sur les finances de celle-ci, comme prévu initialement, avant que son programme soit bousculer par l’attentat d’Orlando. Hillary Clinton quant à elle a dénoncé, ce quelle a qualifié d’«acte tragique », souhaitant dans sa réaction à l’attentat, d’Orlando, de « faire un nouvel effort» dans la régulation des armes à feu aux états-Unis, comme l’a suggéré le président-sortant, Barack Obama, qui a appelé à «un meilleur contrôle des armes à feu» dans le pays. Sur le plan international nombreuses ont été les réactions de condamnations de l’acte barbare commis à Orlando et d’expressions de soutiens aux familles des victimes et au gouvernement américains qui se sont manifestés, peu de temps après que l’information sur cet attentat a fait le tour du monde. Les états Unis qui depuis près de deux ans mènent une lutte contre le terrorisme de Daech, en Irak, Syrie et aussi en Libye, seront sans nul doute appelés à consolider leur rôle dans la lutte contre daech à travers le monde, sur fond de la portée et l’impact du rôle que joue, par ailleurs, la Russie, dans sa lutte contre le terrorisme. Si après l’attentat du 11 septembre 2011, Washington a promu, à travers le monde, son approche politique et sécuritaire en matière de lutte contre le terrorisme d’El-Qaida, notamment par son envahissement de l’Afghanistan puis, en Irak, il ne sera pas de même pour la lutte contre le terrorisme de daech, à travers le monde, étant donné que d’autres acteurs rythment les cous des relations internationales, notamment la Fédération de Russie. Dans sa réaction à l’attentat d’Orlando, le dirigeant russe Vladimir Poutine, présentant ses condoléances au président américain Barack Obama suite à la fusillade dans le night-club gay Pulse d’Orlando, en Floride, il a indiqué que son pays «partage la douleur de ceux qui ont perdu leurs proches» dans ce que Poutine a qualifié de «crime barbare » a-t-il souligné dans son télégramme de condoléance, diffusé par le Kremlin. Des députés européens, dont six Français, indiquent dans une lettre ouverte publiée par The Independent, que les sanctions interdisant l’entrée dans des pays de l’Union européenne (UE) à des hauts représentants du renseignement russe « soient levées ». Une lettre adressée aux responsables européens à moins de deux semaines de la réunion du Conseil européen, prévue les 28 et 29 juin courant, pour décider si les sanctions contre la Russie seront prolongées. Appelant à un « rétablissement » de la coopération sur « la sécurité entre la Russie et l’UE, sur la scène internationale» ont-ils mentionné. Indiquant par ailleurs, que « les restrictions appliquées sur Alexander Bortnikov », directeur du service de sécurité fédérale, et sur Michael Fradkov », directeur des services d’intelligence extérieure de la Russie, « affaiblissent » soulignent les députés « la sécurité en Europe face à la menace terroriste» précise-t-on.
Karima Bennour

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