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L’appel de l’Algérie aux Soudanais

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Notre représentation au Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas le temps de se gratter la tête. Elle travaille sur plusieurs dossiers à la fois. Le volumineux dossier de la Palestine ne fait pas oublier à nos diplomates les autres crises et conflits qui ont lieu en Afrique notamment, comme c’est le cas au Soudan. Amar Bendjama, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies a pris la parole, jeudi dernier, au cours d’une réunion de l’Assemblée générale de l’ONU sur la situation au Soudan, au nom des membres A3+ (Algérie, Mozambique, Sierra Leone et Guyane). Il a déclaré qu’avec « le Secrétaire général (de l’ONU), nous appelons les parties soudanaises à mettre de côté leurs divergences et à considérer l’opportunité du mois sacré de Ramadhan, un mois de paix, pour s’engager sur la voie de l’apaisement et de la retenue pour une paix durable au Soudan ». Plus précis, il a lancé « un appel urgent à tous les acteurs soudanais pour qu’ils déclarent un cessez-le-feu immédiat afin d’atténuer les souffrances des hommes, des femmes et des enfants soudanais innocents ». Cette intervention est en droite ligne de la promesse faite, en janvier dernier, par le Président Tebboune à son homologue soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhan Abderrahmane, lors de sa visite officielle dans notre pays. L’Algérie « se tient aux côtés du peuple soudanais pour surmonter la conjoncture difficile que traverse son pays, ciblé lui aussi par les forces du mal » avait-il déclaré au Président soudanais. Le dossier du Soudan, est très complexe. Le conflit que vit actuellement ce pays remonte au mois d’avril 2023. C’est un conflit interne qui ne peut être réglé que « par une approche purement interne, loin de toute forme d’ingérence étrangère » avait précisé le président Tebboune. Mais d’autres conflits et événements, toujours en interne, avaient secoué le Soudan avant 2023. Citons la crise de 2019, toujours en interne et la crise du Darfour qui a duré 17 ans et s’est conclue par un accord de paix en 2020. Il y a eu également le référendum en 2011 qui a débouché sur l’indépendance du Soudan Sud. Tout ceci sans compter le conflit du barrage de la renaissance entre l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan. Dans ce dossier et après l’échec des instances internationales à résoudre le problème, l’Algérie avait pris une initiative, largement saluée, en août 2021 pour convaincre les belligérants à s’asseoir à la table des négociations. Toujours ce sacro-saint principe algérien de la solution pacifique. Pour le Chef de l’État soudanais, Abdel Fattah al-Burhan, le Soudan fait face à « une conspiration ourdie de connivence avec des parties régionales et internationales ». C’est pourquoi il n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction « de savoir l’Algérie présente à toute table de débat ou de négociations arabe ou régionale ». C’est cela l’Algérie. Ce grand pays qui tend la main à tous les peuples épris de paix !
Zouhir Mebarki

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