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L’ANNÉE SCOLAIRE À GHAZA ET EN CISJORDANIE ÉTAIT MARQUÉE PAR LA VIOLENCE SIONISTE : Lycéens martyrs et écoles en ruines

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Le ministère de l’Éducation palestinien a publié les résultats de la première session de l’examen du lycée pour l’année scolaire 2023-2024, concernant 50 000 étudiants des gouvernorats de Cisjordanie et des écoles palestiniennes à l’étranger.
Cependant, en raison de la guerre génocidaire menée par l’occupation israélienne dans la bande de Ghaza depuis plus de neuf mois, 39 000 étudiants n’ont pas pu passer les examens de Tawjihi. Cette situation résulte des pertes humaines et de l’élimination de nombreux jeunes du système éducatif à cause des destructions infrastructurelles majeures. Selon le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, environ 500 lycéens ont été martyrisés dans la bande de Ghaza, tandis que 20 autres ont subi le même sort en Cisjordanie au cours de l’année scolaire débutée en août dernier. Les statistiques les plus récentes indiquent qu’il y a plus de 8 000 martyrs en âge scolaire à Ghaza, ainsi que 350 enseignants martyrs, sans compter les disparus. De plus, plus de 12 500 étudiants ont été blessés, dont 2 500 sont désormais handicapés. Les données officielles et internationales montrent que 116 écoles ont été complètement détruites et 331 partiellement endommagées par l’occupation, qui a également ciblé plus de 150 écoles gérées par l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés (UNRWA). Depuis le 7 octobre 2023, 630 000 étudiants de la bande de Ghaza sont privés de leur droit à l’éducation, répartis entre les écoles publiques, celles de l’UNRWA, et les établissements privés. En outre, 88 000 étudiants universitaires et 80 000 enfants d’âge préscolaire sont également touchés.

Arrêtés pour les priver d’éducation
Le Club des prisonniers palestiniens a révélé que les autorités d’occupation israéliennes mènent une politique systématique d’arrestations ciblant les étudiants palestiniens, les privant ainsi de leur droit à l’éducation depuis le début de la guerre de génocide et durant les périodes les plus violentes contre les Palestiniens. Dans un rapport publié aujourd’hui, à l’occasion de l’annonce des résultats du Tawjihi, le Club des prisonniers a signalé une intensification des arrestations d’étudiants de tous niveaux éducatifs par les forces occupantes. « Le nombre d’arrestations d’étudiants depuis le début de la guerre de génocide est estimé à plusieurs centaines, en plus des détentions et des convocations.
Ces arrestations incluent ceux qui ont été détenus et ceux qui ont été relâchés dans le cadre des campagnes d’arrestations continues et croissantes dans toutes les régions palestiniennes depuis le début de la guerre d’extermination. » Le rapport indique que 55 étudiants de Tawjihi figurent parmi les détenus, selon les statistiques du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Certains d’entre eux sont soumis à la détention administrative sous prétexte d’un « dossier secret ». Le ciblage des étudiants palestiniens et du processus éducatif est décrit par le Club des prisonniers comme une des politiques systématiques les plus importantes utilisées par l’occupation israélienne au fil des décennies, visant à affaiblir le mouvement étudiant, pilier essentiel du mouvement de lutte palestinien. Les détenus palestiniens ont persisté dans leur parcours éducatif malgré l’incarcération, transformant les prisons israéliennes en véritables institutions académiques. De nombreux dirigeants du mouvement des prisonniers ont laissé une empreinte intellectuelle notable, étendue à l’échelle mondiale. Parmi eux, le prisonnier, martyr et intellectuel Walid Daqqa, décédé le 7 avril 2024 après 38 ans de détention. Des centaines de prisonniers ont produit des œuvres littéraires et éducatives, reconnues parmi les plus importantes aux niveaux palestinien, arabe et international.
Depuis la guerre du 7 octobre dernier, Israël a intensifié ses mesures de représailles contre les prisonniers palestiniens, les privant de stylos et de papier, ainsi que de leur droit à l’éducation et à la connaissance, en plus de commettre des crimes de torture, d’abus, de famine et des crimes médicaux d’une ampleur sans précédent. De nombreux enfants de Palestiniens incarcérés ne peuvent partager la joie de leur succès scolaire avec leurs parents. Parmi eux, les jumeaux Rida et Raheel, enfants de la prisonnière Siham Abu Ayyash, qui ont excellé malgré les difficultés vécues depuis l’arrestation de leur mère en décembre 2023. Elle est actuellement détenue dans la prison israélienne de Damoun.
M. Seghilani

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