Accueil ACTUALITÉ Lancement de l’exportation de 35% de la production de carburant vers les...

Lancement de l’exportation de 35% de la production de carburant vers les pays africains en début 2023 : Le carburant algérien dans les marchés africains d’ici cinq ans

0

Avec une production locale atteignant 11,5 millions de tonnes de carburant, et une perspective, à portée de main, de parvenir à une autosuffisance en la matière, l’Algérie entamera dès 2023 l’exportation d’un taux de 35 % de carburant vers les pays africains.

Pour l’heure, le déficit en carburant enregistré est estimé 3,5 millions de tonnes par an pour à une valeur de 2 milliards de dollars US. Ce manque à gagner sera résorbé grâce à la mise en place d’une stratégie d’augmentation de la production de cette matière vitale dont les résultats deviendront palpables au mois de décembre prochain, selon les prévisions annoncées par Mustapha Guitouni, le ministre de l’Énergie.
Dans ce sens, le premier responsable du département de l’énergie et lors d’une conférence de presse animée jeudi dernier à Saïda a affirmé que d’ici cinq ans l’Algérie exportera 35 % de la production du carburant local vers les pays africains. Dans cette perspective, Guitouni a souligné que des stations de stockage de Sirghaz à brèves échéances seront déplacées hors des villes à travers les différentes wilayas du pays en vertu d’un programme élaboré dans ce sens, faisant savoir qu’un accord venait d’être conclu avec les autorités locales dans chaque wilaya en vue de fournir des assiettes à l’extérieur du tissu urbain pour abriter les stations Sirghaz. Insistant sur la formation des jeunes dans le domaine en vue de générer des emplois nouveaux, Guitouni a expliqué que l’utilisation de sirgaz au lieu du carburant ne suscite pas l’inquiétude des automobilistes, annonçant que   270 000 véhicules fonctionnent au Sirghaz et qu’aucun accident n’a été enregistré.
Évoquant le volet du raccordement aux réseaux énergétiques, le chargé du département de l’Énergie, a indiqué que le taux de raccordement au réseau d’électricité a atteint 99 pc, tandis que celui au réseau de gaz naturel 60 pc à travers le pays. Le conférencier a tenu à rappeler à l’occasion, que les capacités nationales de stockage de « carburant devraient passer de 600 000 mètres cubes (m3) actuellement à 2 millions en 2021, précisant que l’ambitieux programme, mis en branle par son département, permettrait d’atteindre une autonomie de stockage de carburant de 30 jours contre 11 jours actuellement.
Ce programme prévoit la réalisation de plusieurs centres de stockage régionaux, dont celui du centre dans la région de Lekhchem à Aïn Oussera (Djelfa) d’une capacité de stockage de 40 000 m3, a précisé Guitouni qui  répondait à une question orale au Conseil de la nation, ajoutant que ce centre couvrira les besoins de Djelfa, de Médéa et des wilayas limitrophes et assurera une autonomie de 30 jours. Parallèlement au renforcement des capacités de stockage, les capacités de production de carburant seront augmentées à la faveur de l’extension et du réaménagement de la raffinerie de Baraki (Alger) qui devrait entrer en service en octobre 2018 et de la réalisation de deux nouvelles raffineries à Hassi Messaoud (Ouargla) et Tiaret, lesquelles entreront en service à partir de 2021. Ainsi et grâce à la mise en œuvre de ce programme, les capacités nationales de raffinage de pétrole devraient atteindre 40 millions de m3 par an, selon les précisions du ministre.
Ce plan vient répondre à la hausse de la demande de produits pétroliers au cours des dix dernières années, la demande de carburant ayant augmenté de 7% en moyenne annuelle au cours de cette période.
Zacharie S Loutari

Article précédentLes salariés diplômés BAC +3 comptent organiser, le 23 septembre, une action de protestation nationale : Ould Kaddour sous la pression sociale
Article suivantReconnaissance par Emmanuel Macron de la responsabilité de la France dans la mort de Maurice Audin : La presse internationale réagit