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L’ALGÉRIE À LA 55e SESSION DU CDH À GENÈVE : «Dépolitisez les valeurs humaines !»

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La première session de cette année du Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU a clôturé ses travaux, vendredi dernier, sur une grande déception de celles et ceux qui croient aux vraies valeurs humaines. Cette session restera dans les annales. Pourquoi ?… Il y a des massacres à Ghaza ? Par qui sont-ils commis ? Qui est massacré ? À la 55ème session de la CDH, les participants semblaient se poser ce genre de questions absurdes. De n’être au courant de rien de tout ce qui se passait dans cette région du monde. Plus de six mois que l’État sioniste massacre la population à Ghaza, n’épargnant ni femmes, ni enfants, ni vieillards, sans que la CDH ne réagisse de manière responsable, équitable et juste. Au lieu de cela, des projets de résolutions contre des pays en leur « cherchant des poux sur la tête » ont été mises au vote. À tel point que notre Représentant permanent auprès du bureau de l’ONU et des organisations internationales à Genève, Rachid Bladehane, a précisé dans son intervention que « l’Algérie était profondément préoccupée par le double standard dans les orientations au sein du CDH s’agissant des droits de l’Homme, cette question étant soulevée concernant certains pays alors qu’aucune mesure crédible n’est prise pour mettre fin au génocide en cours contre les Palestiniens ». En effet, il est à se demander de quelle nature sont ces droits de l’Homme qui sont discutés à cette 55ème session de la CDH. Notre diplomate ne pouvait que faire part « des inquiétudes légitimes quant à la sincérité et à la cohérence des positions de certains de ces pays dans la défense des droits de l’Homme ». Il a mis l’accent sur « l’importance de traiter les questions relatives aux droits de l’Homme à l’échelle mondiale selon une approche constructive, globale, non politisée, non sélective et impartiale et de manière équitable, objective et crédible ». Il a ajouté qu’il « est frustrant d’observer l’application sélective des principes des droits de l’homme au sein du CDH et le passage sous silence de la tragédie en cours en Palestine, où des dizaines de milliers d’innocents continuent d’être tués en violation flagrante du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’Homme ». Il est vrai qu’une telle situation est révoltante. Il a poursuivi en précisant que « tout en rejetant la politisation de ce Conseil et l’instrumentalisation des droits de l’homme à des fins politiques, nous réaffirmons notre engagement constant à renforcer et à protéger les droits de l’homme…l’Algérie est prête à contribuer de manière constructive aux efforts visant à promouvoir les droits de l’Homme à l’échelle mondiale ». Les vrais droits de l’Homme pas ceux qui sortent du prisme sélectif de certains milieux occidentaux uniquement pour servir leurs desseins géopolitiques. Le monde n’en peut plus de ce « deux poids deux mesures » pratiqué dans des instances internationales comme la CDH. En réalité le diplomate algérien, Rachid Bladehane, avait pris la parole au sujet de deux projets de résolutions. L’une accusant l’Iran d’atteinte de ces droits. L’autre portant la même accusation contre la Syrie. S’agissant des accusations contre la Syrie, il a précisé que « le projet de résolution présenté n’a pas le soutien du pays concerné, ce qui n’est pas de nature à renforcer la situation des droits de l’Homme dans le pays. Qui plus est, il omet nombre de points, dont les efforts du Gouvernement syrien pour traiter les défis en matière de droits de l’homme dans leurs cadres juridiques et institutionnels. De plus, il traite des violations des droits de l’homme en Syrie tout en ignorant la complexité et les défis plus larges auxquels fait face le Gouvernement syrien, y compris la lutte contre le terrorisme et le maintien de la stabilité dans la région, sans parler des effets des mesures coercitives unilatérales et le passage sous silence des politiques et pratiques coloniales de peuplement dans le Golan syrien ». Il a également mis l’accent sur « la nécessité de respecter la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale du pays sans aucune ingérence extérieure, conformément aux dispositions de la Charte et des résolutions pertinentes des Nations unies ». Notre diplomate a développé, à peu près, les mêmes arguments s’agissant du projet de résolution concernant la situation des droits de l’homme en Iran. Il a beaucoup insisté sur l’importance de traiter les questions relatives aux droits de l’Homme à l’échelle mondiale selon une approche constructive, globale, non politisée, non sélective et impartiale et de manière équitable, objective et crédible ». Il a également précisé que « tout en rejetant la politisation de ce Conseil (CDH ndlr) et l’instrumentalisation des droits de l’Homme à des fins politiques, nous réaffirmons notre engagement constant à renforcer et à protéger les droits de l’Homme ». C’est pour toutes ces raisons que l’Algérie a voté contre ces deux projets de résolutions.
Zouhir Mebarki

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