L’ Algérie a fait de 2025 une année économique par excellence. Pour réaliser les objectifs du décollage économique, elle mise sur des investissements porteurs et rentables. C’est-à-dire, créateurs de la plus-value et d’emplois. Pour capter des investissements, nationaux et étrangers, un mécanisme a été mis en place. Ainsi créée, l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) préside à cette mission. Elle était chargée de libérer l’acte d’investir du carcan bureaucratique. En remplacement de la défunte Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), étant surannée pour une telle mission. Aujourd’hui, il faut aller vers l’investisseur. Le capter et non plus l’attendre. Comment procéder ? Le convaincre de l’attractivité de notre climat des affaires, lui présenter les opportunités, l’orienter vers des secteurs demandeurs et, enfin, lui faciliter la procédure pour qu’il réalise rapidement, vraiment rapidement, son projet. Notons que ce qui précède doit tenir compte d’une répartition équitable du développement à travers le pays. Ce faisant, l’investisseur est libéré des entraves. Mais les réflexes bureaucratiques sont à bannir. L’élément humain est déterminant. Il doit être réactif, interactif et souple en traitant avec l’investisseur. La numérisation, pour avoir des données précises et fiables, est aussi capitale. C’est un peu ce que le président Abdelmadjid Tebboune a exigé de l’AAPI, le 13 avril dernier, à Alger, à l’occasion de la deuxième Rencontre nationale avec les opérateurs économiques. Pour formaliser ces nouvelles exigences, l’AAPI a été instruite de créer un guichet unique qui va accompagner le porteur du projet. De bout en bout. Sur place, le demandeur accomplira toutes les procédures requises pour investir. Pour faire court, il entre par une porte et en sort, « clé en main », par une autre. Ceci pour la forme. Dans le fond, et pour avoir une idée générale sur la deuxième étape de sa mission, l’AAPI doit aller outre l’objectif quantitatif en matière de mobilisation des investissements. Pour attirer des capitaux dans des secteurs cibles, à forte valeur ajoutée et générateurs d’emplois, comme dans l’agriculture/l’agroalimentaire, l’industrie, les mines… Cela dit, la quantité importe. Elle démontre l’attractivité de notre environnement des affaires. Preuve par les chiffres, jusqu’au 1er mars 2025, l’AAPI a enregistré 12.843 projets, d’une valeur dépassant 5.776 mds DA et prometteurs de plus de 316.000 emplois. Alors où en eston avec le guichet unique ? L’AAPI est dans les temps. Plusieurs guichets « décentralisés » sont créés et leurs directeurs installés. Notamment, dans les wilayas de Bordj Bou Arréridj, Sétif, Oum El- Bouaghi, Saïda et Skikda. En attendant -les autres wilayas ? – l’AAPI s’engage à consacrer professionnalisme et opérabilité pour matérialiser, dans les meilleurs délais, les projets enregistrés. Mais rien n’est encore acquis ! Pour avancer, l’AAPI doit être à la hauteur de l’Algérie ambitieuse et surtout émergente.
Farid Guellil