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19 mars 2024
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La troupe « El Ferda » en démonstration devant le public algérois

La troupe « El Ferda » a sublimé vendredi soir à la salle Ibn Khaldoun le public algérois avec un florilège de pièces de leur répertoire, tirées de leur unique album. Durant plus de deux heures de temps, Larbi Bestam, leader et interprète de la troupe a enchanté l’assistance qui a très vite cédé au déhanchement dans un concert dédié aux louanges et à l’adoration du Divin à travers quelques M’dihs, dans une ambiance empreinte de convivialité. Dans des atmosphères de grands soirs, le public qui comptait en son sein quelques étrangers, s’est notamment délecté sur les pièces, « Krim El Kourama », « Talet B’welfi had el ghiba », « El Fiyachia », « Sewwel’t nefsi », « Salat âala Er’Rassoul », « Ya bent e bladi », « Sobhane Allah yal’tif » (d’El Hadj M’Hamed El Anka), « Salam salamou » et « Benbouziane ». Soutenu par Larbi Arig au violon alto, El Hadj Bouhazma au Soussene (petit goumbri à la caisse de résonnance en forme de triangle), Benabdellah Farouk au synthétiseur, Abdelouahab Hosni à la derbouka, ainsi que Touhami Bouhazma, Mohamed Belbachir Zoubiri et Lakhdar Hamidi aux percussions, Larbi Bestam, au Oud, a puisé les pièces rendues, du répertoire « Tawasol », une variante du Melhoun très répandue dans la Saoura. L’identité du genre musical de la troupe de kenadsa (Bechar) est donnée, non par la beauté des variations modales et mélodiques puisée essentiellement de la richesse de la musique andalouse, mais par les sonorités des instruments traditionnels. Le soussene au son ramassé qui s’apparenterait au « guimmick » (technique de jeu consistant à étouffer les notes d’une guitare électrique), les karqabous, ainsi qu’ « El Ferda » (tambour plat et large posé à même le sol), ou encore l’Oud, représentent autant de sonorités traditionnelles qui, relevées dans des cadences ternaires au tempo lent, font la singularité de ce genre musical. Interagissant avec le public en les faisant chanter la quasi-totalité des refrains, Larbi Bestam, qui n’a pas « caché son bonheur de retrouver son public à Alger », a usé de ses talents de professionnel du métier, finissant chaque pièce dans la légèreté envoûtante du rythme « Berouali » (6/8). Le public a dansé sur chacune des pièces, appréciant la richesse d’un registre authentique du patrimoine musical et poétique algériens, nourri à travers les siècles par d’éminentes plumes populaires, à l’instar de celles des cheikhs, Abdelkader El Megherbi, Sidi Kaddour El Alami, Sidi Mohamed Ba Azzi et Tahar Said i. Créée en 1991, la troupe « El Ferda » compte à son actif un album et une série de 17 enregistrements sortis en 2011 dans un coffret par l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins (ONDA). Représentant plusieurs fois l’Algérie à l’étranger, la troupe El Ferda s’est produite dans nombre de pays, dont, l’Inde, la Chine, la France, Emirats Arabes Unis, ainsi que les pays du Maghreb. El Ferda continue d’ « explorer le répertoire musical de la région de Kenadsa, en quête de nouveaux textes et qcid, a précisé l’artiste. Organisé par l’Etablissement Arts et Culture, le concert de la troupe El Ferda de Béchar a été programmé pour une représentation unique.

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