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LA STRATÉGIE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT DE LA PRODUCTION CÉRÉALIÈRE FIXÉE : L’Algérie fait le choix de l’autosuffisance alimentaire

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 Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a co-présidé avec le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, hier, à, l’École nationale supérieure d’agronomie « ENSA », la cérémonie de présentation de la stratégie nationale de développement de la production des céréales, développée par des chercheurs et des experts de plusieurs secteurs.
La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs ministres et consacrée à la présentation des conclusions du Comité de réflexion sur la question de la production céréalière et de la réalisation de l’autosuffisance. Le défi de relever la production céréalière et garantir la sécurité alimentaire constitue l’une des priorités du gouvernement. Une filière qui, a déjà bénéficié de nombreuses mesures incitatives pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, et ce, en augmentant les investissements dans le secteur agricole, en général, et dans les céréales en particulier, dans un contexte marqué par des fluctuations des prix du blé à l’échelle mondiale. À l’occasion, le ministre de l’ESRS, Kamel Baddari, a rappelé, que l’Algérie est un pays, culturellement, consommateur des céréales et des huiles qui nécessite de ce fait un accompagnement en fonction de la consommation et du nombre de consommateurs, et ce, en améliorant la production des céréales, assurant, par la même, que tous les détails seront donnés dans le cadre du livret élaboré par le Comité composé de spécialistes de divers organismes actifs dans le domaine des céréales. Le ministre a révélé, dans ce cadre, que le Comité déjà cité, a élaboré un plan stratégique afin d’atteindre l’autosuffisance à partir d’octobre 2023. Le plan qui sera suivi par un comité de direction afin de l’améliorer chaque fois que nécessaire, précise le ministre, est composé de 3 axes, 17 objectifs et plusieurs procédures qui permettent d’atteindre l’autosuffisance. Le ministre a affirmé, par ailleurs, que de nombreux défis sont à relever, dont le plus important, juge-t-il, est celui du développement de la production et de la productivité dans le domaine des céréales, en plus du développement de la qualité. De son côté, le ministre de l’Agriculture, Mohamed Abdelhafid Henni, a expliqué que le programme du secteur vise à promouvoir une agriculture moderne et compétitive pour contribuer à la diversification de l’économie nationale et à la réalisation d’une sécurité alimentaire durable, et à produire en quantité suffisante des céréales de qualité, précisant que les changements climatiques et la rareté des pluies, ont provoqué, ces dernières 5 années, une baisse des rendements céréaliers dans tous les pays du monde, et non seulement en Algérie. « Nous visons à atteindre un million d’hectares de céréales et à accélérer le rythme de livraison des terres pour atteindre 460 000 hectares », a déclaré le ministre Henni.
Le prix d’achat des céréales augmente de 30% et les subventions des engrais passent à 50%
Il a révélé, par ailleurs, que le prix d’achat des céréales a connu une augmentation de 30% et sera à la charge de l’État, tandis que les subventions aux engrais seront augmentées de 50% au lieu de 20%, en réponse, dit-t-il, aux besoins des agriculteurs, indiquant que 6.000 permis de forage ont été accordés, alors que 1.600 puits ont été forés au cours de la saison agricole en cours, dans une opération conjointe avec le ministère des Ressources en Eau, en plus de la création d’une banque de semences et d’un gène banque.
S’agissant des légumineuses, ou les légumes secs, le ministre a expliqué que la solution est de s’orienter vers l’agriculture dans les régions du Sud en raison de leur vaste superficie, et les conditions prévoient des textes juridiques pour l’exercice de cette activité. L’objectif d’aller vers le sud, explique le ministre, est d’exploiter entre 30 et 60 milliards de mètres cubes d’eau souterraine. Il a fait savoir, par ailleurs, que 460 000 hectares ont été déjà distribués à des investisseurs étrangers et locaux et à des institutions publiques. À rappeler, que le secteur de l’agriculture dans ses différentes filières a réalisé des avancées considérables ces dernières années. Toutefois, la production en blé est toujours à la traîne. Un constat regrettable relevé, d’ailleurs, par le président Tebboune lors des récentes assises nationales sur l‘agriculture.
B. O.

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