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LA SOLUTION POLITIQUE EN LIBYE PRENDRAIT COMPTE DES NOUVELLES DONNES : Reprise en vue du processus de Berlin

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Les Nations unies ont averti, jeudi, des conséquences graves des poursuites des opérations militaires en Libye sur le plan humanitaire, au lendemain des appels en faveur de la promotion de la voie de la solution politique, lancée par de hauts responsables de pays, principalement ceux ayant pris part, janvier dernier, à la Conférence de Berlin sur la Libye, pour ne citer que l’Allemagne, l’Algérie et la Fédération de Russie.

La relance du processus politique en Libye, pays plongé depuis 2011, avec l’éclatement de la crise libyenne puis l’intervention étrangère de l’Otan, dans le chaos revient en force depuis ces derniers, jours, sur la scène politico diplomatique et médiatique. Le secrétaire d’Etat américain adjoint pour le Moyen-Orient, David Schenker a fait savoir, sur la crise libyenne, que son pays « pense que le processus sous l’égide de l’ONU et le processus de Berlin sont vraiment le cadre le plus productif pour négocier et faire des progrès vers un cessez-le-feu », a-t-il déclaré à des Médias. Sur la proposition avancée, la semaine dernière, par l’Egypte au terme de la rencontre réunissant le président égyptien, Abdelfatah El Sissi, le Maréchal Khalifa Haftar et le président du parlement libyen Aguila Salah, le responsable américain Schenker a remercier l’Égypte pour sa proposition « productive ». Rencontrant lundi et mardi derniers, successivement, l’ambassadeur des États-Unis, John P. Desrocher et l’ambassadrice d’Allemagne Ulrike Maria Knotz, avec lesquels le président de la République Abdelmadjid Tebboune a abordé entre autres, les derniers développements en Libye, l’Algérie à cette occasion, a exprimé encore une fois qu’elle était « favorable à toute initiative (…) visant à mettre un terme à l’effusion du sang des Libyens ». Notre voisin de l’Est, la Tunisie, son ministre de la Défense, Imed Hazgui, lors de son audition, jeudi dernier, par la commission de la sécurité et de la défense du parlement tunisien, sur la crise libyenne, affirme que la position de son pays « est très claire » déclarant que celle-ci « a été affichée plusieurs fois par le président de la République qui rejette toute forme d’ingérence étrangère en Libye ». Insistant que Tunis « privilégie la voie du dialogue pour résoudre la crise libyenne », le ministre tunisien de la Défense n’a pas manqué de faire observer que «  l’option militaire en Libye n’est pas une solution » et que son pays « soutient toute initiative politique qui pourrait aboutir au règlement de la crise de ce pays». Par ailleurs, il est utile de souligner que les déclarations précitées du secrétaire d’État américain adjoint pour le Moyen-Orient, David Schenker, sur la crise libyenne, jeudi dernier, ont été tenues au lendemain de la visite officielle, la veille, du président turc aux États-Unis, lors de laquelle il a rencontré le président américain et discuté sur bon nombre de questions et dossiers, dont celui de la Libye. Apportant un soutien militaire au Gouvernement d’union nationale de Fayez Esseraj, contre l’offensive militaire de l’armée nationale libyenne, conduite par son rival Khalifa Haftar, celui-ci a perdu beaucoup de terrain des zones et régions mis sous son contrôle, lors de son offensive militaire, contre Tripoli. Un recul et une défaite qui a précipité le retour de Haftar vers ses soutiens, pour appeler à un cessez le feu, notamment avec la proposition précitée avancée par le Caire, laquelle a été refusé par le GNA. Alors que la rencontre de Berlin s’est tenue pour faire aboutir un cessez le feu en Libye, au moment où l’offensive militaire de Khalifa Haftar a enregistré des avancées jusqu’à arriver aux porte de la capitale libyenne, plongeant davantage le peuple libyen dans un scénario chaotique. Depuis la semaine passée, les appels au cessez-le-feu se multiplient, avec la perte de vitesse de Khalifa Haftar et la reprise en main des régions et zones par les forces gouvernementales de Fayez Esseraj, qu’ils avaient perdues, jusque-là. Il est à espérer que le dialogue des 5+5 du mécanisme dégagé lors de la Conférence de Berlin sur les questions de cessez-le-feu et les questions militaires entre les protagonistes libyens, se poursuive, verra l’annonce dans les plus bref délais, d’un cessez-le-feu, en vue de permettre outre la consolidation des conditions pour l’émergence effective du dialogue politique inter-libyen, mais aussi l’application de mesures à l’encontre de toute partie libyenne et surtout pays étrangers risquant de vouloir maintenir la voix du dialogue des armes dans ce pays, notamment par la violation de la résolution de l’embargo sur les armes en Libye. Laquelle résolution violée depuis son adoption par des acteurs étrangers, dans le sillage de leurs ingérences et interférences sur la scène libyenne et entre acteurs libyens, à l’origine du pourrissement et de la situation chaotique auxquels est confronté le peuple libyen depuis 2011. Situation qui, si elle venait encore à être alimentée pour perdurer, le pays risque d’atteindre le point de non-retour, non sans graves conséquences sur notre région, l’Afrique et aussi la Méditerranée
Karima Bennour

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