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La plage rocheuse du port El-Djamila à Aïn Bénian : Un refuge pour les passionnés de la pêche durant le Ramadhan

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Depuis le début du mois de Ramadhan, le quai de la plage rocheuse El-Djamila dans la commune de Ain Benian (ouest d’Alger) est tous les jours prise d’assaut par de plus en plus de pêcheurs amateurs qui y affluent tant de la commune de Aïn-Benian que des communes avoisinantes pour «tenter une prise» et passer un agréable moment, en attendant l’Iftar, a-t-on constaté sur place.

Dans le magnifique paysage de ce port où accoste une dizaine de bateaux et barques de pêche, la plage rocheuse est durant le mois sacré de Ramadhan une destination prisée par les amoureux de la pêche à la ligne, nombreux à venir assouvir une passion mais aussi, profiter du calme loin du brouhaha de la rue et des quartiers de la capitale. Merzak, un cinquantenaire résidant à la Casbah déclare, tout en s’affairant à fixer l’appât à l’hameçon, être un féru de la canne à pêche depuis sa tendre enfance, ajoutant qu’il préfère prendre son congé annuel durant le Ramadhan pour vaquer à son passe-temps favori. «Une canne à pêche acquise récemment à 6000 DA, quelques appâts, un coussin et une petite chaise me suffisent amplement pour passer une agréable journée durant le Ramadhan, perché sur un rocher de la plage de La Madrague, bien sécurisée et disposant d’un parking», a-t-il affirmé. «Même si nombreux sont les passants qui croient que la pêche est une activité ennuyeuse et ennuyante, j’éprouve un malin plaisir à m’ennuiyer», ajoute Merzak avec humour. «Je prépare mon matériel après la prière du Dohr avant de me rendre au rocher où j’ai l’habitude de pêcher beaucoup de poissons, grâce à ma longue expérience», a-t-il expliqué. Pour Mohamed, un autre amoureux de la ligne, la pêche durant le Ramadhan «est un moment de pure détente». Habitué des lieux, il est arrivé à «faire mordre à l’hameçon» ses deux fils Mounir et Salim (12 et 14 ans) qui ne cachent pas leur engouement pour cette passion. Déplorant «le recul des prises de poissons en raison de la pollution, à l’origine de la disparition de plusieurs espèces», Mohamed affirme lui aussi trouver un immense plaisir à voir vibrer sa canne. Un autre pêcheur amateur, Amar retraité de la Société nationale des tabacs et allumettes (SNTA), a déclaré que cette passion qui l’habite depuis l’indépendance, ne l’a jamais quittée et qu’il parcourt la côte algéroise de «La frégate» à Bordj El Bahri jusqu’à Sidi Fredj passant par la Sablette, le quai 11 à Bologhine, la petite plage Franco à Rais Hamidou et le Grand Rocher à Aïn Béniane bien sûr. Pour le jeun Nadir, employé d’une entreprise privée, ce hobby lui a été communiqué par ami qui l’avait invité un jour à une partie de pêche.
Depuis qu’il a découvert cette passion, qu’il a pratiqué à la plage «La grotte» à Aïn Taya et à La Pérouse, il s’est aguerri en côtoyant des anciens qui lui ont appris les tous secrets, notamment en ce qui concerne «la montée» du poisson, la préparation de l’appât…etc. La dorade, le sar, le pageot et le mafron sont les principales prises des amateurs de la pêche à la ligne qui sont prêts à patienter des heures quand bien même le risque de rentrer bredouille est là.

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