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La Palestine remplacée par Israël dans un manuel scolaire : Une faute impardonnable pour le Satef

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Le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef) a, comme tant d’autres organisations syndicales et associations de parents d’élèves, réagi suite à l’erreur contenue dans le nouveau livre de géographie de première année moyenne. Pour lui, la faute est impardonnable et les responsables devront être punis.

Une fois de plus, le département de Nouria Benghebrit se retrouve confronté à un nouveau scandale, et il n’est pas des moindres aux yeux de l’opinion publique. Depuis quelques jours, ça ne parle que de cela dans les médias, mais notamment sur les réseaux sociaux qui ne laissent rien passer. Les syndicats et les associations de parents d’élèves ont, eux aussi, de leur côté crié au scandale, c’est l’erreur de trop ! Le Satef, qui est justement l’un des syndicats qui regrettent que de telles erreurs puissent figurer dans nos livres scolaires, n’a pas caché son mécontentement face aux nombreuses fautes dans les manuels qui, selon lui, étaient censés être contrôlés avant leurs remises aux éditeurs. Pour le secrétaire général de cette formation syndicale, Boualem Amoura, il n’est pas possible de laisser passer une erreur de cette taille. Remplacer la Palestine par Israël, dans le livre de géographie, est une atteinte à la Cause palestinienne, a-t-il déclaré. «Comment peut-on ignorer l’État palestinien alors qu’il est reconnu par l’Organisation des nations unies, mais surtout par l’Algérie qui est un fervent défenseur de la Cause arabe», s’est-il interrogé. Boualam Amoura estime que les responsables de cette mascarade et de nombreuses fautes de nature raciste devraient être sévèrement punis.
Pour lui, la responsabilité incombe à la Commission chargée de la confection de ces manuels, et non à l’imprimeur à qui on fait payer l’incompétence des rédacteurs de ces programmes. Pour rappel, après la découverte de l’erreur, le ministère de l’Éducation nationale avait décidé le retrait immédiat du manuel concerné. «Suite à la constatation d’une erreur dans une page du manuel de géographie de la 1re année moyenne, édité par l’entreprise nationale des arts graphiques, le ministère de l’Éducation nationale a pris la décision de procéder au retrait immédiat du manuel, en exigeant de l’éditeur d’apporter les rectifications nécessaires», avait mentionné le MEN dans un communiqué rendu public. D’autre part, ajoute le communiqué, «le ministère a décidé l’ouverture d’une enquête, et confirme que la “version homologuée” du manuel en question ne comportait pas cette erreur laquelle relève de la responsabilité de l’éditeur en question».
Le ministère de l’Éducation procédera au retrait immédiat du manuel, tout en exigeant de l’éditeur concerné de changer la page qui comporte l’erreur par une autre comportant des informations exactes, précise une source responsable du ministère. S’étant engagé dans un chantier de réformes dans le secteur, le ministère de l’Éducation nationale avait commencé par élaborer de nouveaux manuels scolaires pour les classes de première année primaire, première année et deuxième année moyenne.
Mais, faut-il le rappeler, cela n’a pas été chose facile puisque, depuis le début de ces réformes, des voix s’étaient élevées accusant la tutelle et, personnellement, la ministre, Nouria Benghebrit, de vouloir porter atteinte à l’École et à ses fondements. Cela avait commencé par l’histoire du CD contenant les programmes scolaires, puis l’utilisation du dialectal à l’école, passant par l’annulation de l’examen des sciences islamiques à l’examen du Bac, suivie de la fuite massive des sujets du Baccalauréat en arrivant aux erreurs dans les nouveaux manuels.
Ces questions, tantôt alimentées par des polémiques tantôt mal interprétées et, souvent, instrumentalisées à des fins politiques, ont fait couler beaucoup d’encre, et ont donné l’occasion aux détracteurs de la ministre de sortir leurs griffes. De son côté, Nouria Benghebrit continue de faire face à ces multiples scandales clamant à chaque fois son innocence et dénonçant un complot orchestré contre sa personne. C’est le cas, aujourd’hui, de cette affaire d’erreur dans le manuel de géographie. Elle a assuré dans un entretien accordé au quotidien arabophone “El- Khabar” détenir la preuve de son innocence, et promet que les responsables seront vite identifiés grâce à l’enquête diligentée à cet effet.
Ania Nait Chalal

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