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LA JUSTICE BELGE ÉMET PLUSIEURS MANDATS D’ARRÉT INTERNATIONAUX DANS LE CADRE DE L’AFFAIRE « MAROCGATE » : De hauts responsables marocains activement recherchés

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Le Makhzen et la nébuleuse de la corruption qu’il a construite depuis des années vivent des moments difficiles. Les turpitudes de ses agents vont au-delà du simple crime de corruption.

L’enquête actuellement engagée par la justice belge qui s’était limitée dans un premier temps au cercle très restreint des eurodéputés va connaitre dans les prochains jours un coup d’accélérateur et susciter des réactions politiques qui pourraient pousser certains gouvernements à reconsidérer leur attitude à l’égard du Maroc.
En effet, des sources médiatiques européennes ont indiqué que le parquet fédéral de Belgique s’apprête à lancer des mandats d’arrêt internationaux contre des responsables marocains dont les noms sont revenus souvent dans les aveux des mis en cause dans le scandale du « Marocgate ». C’est ainsi que le nom de l’actuel ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun, qui était le contact permanent de l’eurodéputé Antonio Panzerri et son sous-traitant pour soudoyer et acheter les votes d’autres députés a fait l’objet d’un mandat d’arrêt d’international. Que fera la justice polonaise et comment va-t-elle traiter son cas. Ira-t-elle jusqu’à l’exfiltrer pour lui éviter une extradition vers la Belgique ? Mohamed Yassine Mansouri le puissant patron des services secrets marocains est frappé lui aussi de la même mesure prise par le juge fédéral belge. L’autre haut responsable recherché par la justice belge est le patron de la police marocaine Abdelatif Hamouchi. Dans ce lot figure également, Mohamed Belharch, un barbouze, ancien officier de la gendarmerie royale marocaine, qui avait rejoint les rangs de la DGED pour être versé dans la manipulation et pour gérer des dossiers d’espionnage et d’infiltration.
Il faut maintenant scruter l’attitude des gouvernements européens pour voir quelle suite donneraient-ils à ces mandats d’arrêt émis par la justice belge.
La France embarrassée par les révélations qui avaient suivi l’éclatement de l’affaire du logiciel espion Pegasus semble cultiver des réticences comme l’a souligné un responsable français dans un tweet où il affirmait, « ce sont des gens auxquels on n’aimerait pas toucher parce qu’ils ont des enfants chez nous ». Dans la bourrasque qui s’annonce pour la diplomatie marocaine, il faudra s’attendre au coup de pouce de l’entité sioniste qui a toujours joué à l’homme qui tombe à pic pour sauver le Makhzen de la fange de ses scandales. Et en attendant, le palais et la famille royale font face à un véritable affront sur le plan international et à une contestation sociale de plus en plus grandissante et qui risque de secouer les fondements du royaume.
Slimane B.

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