Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) a appelé à une nouvelle grève de deux jours, ce mardi et mercredi. Pour la troisième semaine consécutive, les cours seront donc une fois de plus perturbés, et des milliers d’élèves pris en otage, alors que le ministère de l’Éducation nationale peine à trouver les solutions adéquates qui puissent mettre un terme à ce bras de fer. Depuis le 3 novembre, en effet, le Cnapeste a décidé de tenir tête au MEN en enchainant les actions de grève, tout en menaçant de radicaliser son mouvement, dans les prochains jours. L’échec de la dernière réunion que les dirigeants de ce syndicat ont tenu avec le ministre du secteur, a conforté son choix d’aller vers la contestation, avait affirmé le Cnapeste, sous prétexte que les réels problèmes des travailleurs ne figurent pas dans les priorités du ministère. Ainsi, les établissements scolaires des trois paliers seront à compter de demain paralysés partiellement ou de manière importante par le débrayage initié par ce syndicat. Celui-ci compte aller plus loin, faut-il, le relever. Dans son dernier communiqué, il a menacé en cas de non satisfaction de ses revendications d’organiser des rassemblements au niveau des directions de l’éducation de toutes les wilayas, qui seront par la suite étendus, suivant un calendrier qui sera établi, à des regroupements régionaux et probablement à un rassemblement national. Ces actions seront parallèlement suivies de la rétention des notes trimestrielles qui ne seront pas portées sur les bulletins des élèves, ont également prévenu les dirigeants du Cnapeste. A titre de rappel, le syndicat réclame l’ouverture de nouveaux postes budgétaires, l’augmentation des salaires face au pouvoir d’achat de l’enseignant qui se dégrade de jour en jour, les arriérés non honorés depuis 2018 concernant les promotions et les heures supplémentaires, les promotions gelées depuis trois ans, la revalorisation du point indiciaire, la prime de zone, l’accès au logement et à la médecine du travail. La révision du régime indemnitaire qui stagne depuis 2010, les primes de logement, de transport et de panier, qui ne sont pas octroyées aux enseignants font également partie de la même plateforme de revendications.
À noter que le Cnapeste a jusqu’à aujourd’hui observé quatre jours de grève, le 2 et le 3 novembre, ainsi que le 8 et le 9 du même mois. Ces débrayages ont été particulièrement suivis dans le cycle secondaire avec des taux mitigés au moyen et au primaire.
Ania Nch
