Le ministère de la Santé a ordonné le retrait, de tous les lots du médicament «Docetaxel» fournis par le fabriquant Cipla indien, sur tout le territoire national. Le département de Hasbellaoui a sommé, à travers une note ministérielle, début décembre dernier, les directions de la Santé d’appliquer «cette mesure dans les plus brefs délais», car ce médicament, est-il précisé, «entraîne des complications pouvant aggraver l’état de santé des malades», a indiqué, le ministère.
Le ministère de la Santé a décidé, sur la base du rapport du professeur Abdelkader Helali du Centre national de pharmacovigilance et de matériovigilance (CNPM), et de la correspondance de la Pharmacie Centrale des hôpitaux (PCH), le retrait du médicament «Docetaxel» DCI Docétaxel, sous forme d’injections de doses à 20 et 80 milligrammes. Le DCIdocétaxel est un anticancéreux, qui s’utilise seul ou en association avec d’autres médicaments antinéoplasiques, pour soigner les cancers de l’ovaire, du sein, de la prostate et du poumon. Aussi, ce médicament qui vient d’être rayé de la liste des médicaments dont dispose la PCH, peut également être utilisé dans les soins administrés aux personnes souffrant du cancer de la tête et du cou après l’échec d’un traitement par chimiothérapie. Contacté par nos soins, hier, la pharmacienne de la direction technique de la Pharmacie centrale, Mme. Bouzoualef, nous a affirmé que le Docetaxel est complètement retiré de tous les établissements hospitaliers» et que son retrait a été décidé du fait de «sa toxicité élevée». Plus explicite, elle nous dira que «ce ne sont pas tous les médicaments Docétaxel qui sont retirés des lots, mais uniquement» nous précise-t-elle «le médicament injectable portant le nom commercial Docétaxe» lequel est produit par le laboratoire Cipla, indique notre interlocutrice. Plus loin, elle précisera, pour rassurer les malades et les citoyens, en général que «tous les autres médicaments anticancéreux DCI Docétaxel, portant d’autres noms commerciaux sont utilisés dans notre pays», et de rappeler, «à part le Docétaxe» qui est retiré depuis la décision annoncée aux services concernés, par le ministère de la Santé. Pour rappel, une réunion a regroupé, novembre dernier, des oncologues chefs de service avec les responsables du centre pour justement discuter des effets indésirables de Docemax, qui sont de plus en plus importants, notamment les vomissements, les problèmes cutanés au niveau des mains et des pieds, le mauvais goût, etc. Ces spécialistes ont demandé« son retrait pour des raisons de sécurité des patients, car le produit en question, nécessitant une préparation, se cristallise dans le flacon au moment de la reconstitution» ont-ils précisé. Ce qui rend impossible, selon les experts du secteur, «son utilisation». Ce médicament commercialisé par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) qui est utilisé dans les hôpitaux publics «présente des effets secondaires graves, notamment aux plans hématologique, cutané et digestif enregistrés chez les patients traités dans les services d’oncologie» à Alger, Médéa, Tizi-Ouzou, Blida, a cité un professeur en oncologie lors de la rencontre précitée.Dans sa note relative au médicament retiré, le CNPM a signalé, sur son site, que« le Docemax a des effets indésirables par interaction lors de son association avec d’autres médicaments» lit-on.
Lilia Sahed