Sur une requête de l’Afrique du Sud, la Cour internationale de justice (CIJ) a décidé lors d’une séance publique qui a eu lieu hier au Palais de la Paix, à La Haye, où siège la juridiction, d’ordonner à l’entité sioniste de cesser « immédiatement » toutes les opérations militaires qu’elle a lancées contre la population palestinienne à Rafah, au sud de la bande de Ghaza, le 7 mai.
La CIJ a également exhorté l’entité sioniste à maintenir le passage de Rafah ouvert pour une aide humanitaire « sans restriction ». La résistance palestinienne qui attendait une décision de la CIJ mettant fin à l’agression et au génocide contre notre peuple dans toute la bande de Ghaza et non pas seulement à Rafah, a appelé la communauté internationale et les Nations unies à faire pression sur l’occupation pour la soumettre immédiatement à la décision de la CIJ. La Présidence palestinienne a salué la décision de la CIJ qui représente un consensus international sur la demande de mettre fin à la guerre globale contre Ghaza. L’Afrique du Sud a également salué la décision de la CIJ qu’elle a qualifiée de « la plus résolue » envers l’entité sioniste. C’est donc un revers supplémentaire pour I’entité sioniste après que le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a demandé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense pour des « crimes contre l’humanité ». Pour la résistance palestinienne, il s’agit d’une décision historique en faveur des Palestiniens et un cinglant échec pour l’entité sioniste qui en a essuyé d’autres tout récemment Ils rappellent toutefois que la décision de la CIJ doit être suivie d’une résolution du Conseil de sécurité. Les États-Unis opposeront-ils leur veto pour sauver leur instrument criminel au Proche Orient, quitte à s’inscrire contre le droit international ? Il est probable que les États-Unis s’abstiennent de recourir au véto, estiment certains observateurs, car il s’agit, expliquent-ils, d’une résolution relative à la paix et la sécurité internationales, fondée sur la décision de la CIJ, et non pas un texte émanant d’un pays. C’est l’évolution de la situation sur le terrain – notamment l’offensive à Rafah – qui a nécessité une nouvelle ordonnance de la CIJ. L’Afrique du Sud a déclaré, lors d’audiences la semaine dernière, que « le génocide » commis par l’entité sioniste avait atteint un « niveau horrible », évoquant notamment des fosses communes, des actes de torture et un blocage de l’aide humanitaire.. La demande de l’Afrique du Sud a été déposée le 10 mai réclamant que la CIJ indique des mesures conservatoires additionnelles contre l’entité sioniste concernant Ghaza. L’Afrique du Sud a affirmé que les mesures conservatoires précédemment indiquées « ne sont pas susceptibles de “répondre pleinement” à l’évolution de la situation et aux faits nouveaux sur lesquels se fonde sa demande ». Pour l’Afrique du Sud, la situation résultant de l’attaque sioniste contre Rafah et le risque extrême qu’elle fait peser sur l’acheminement de l’aide humanitaire et la fourniture des services de base à Ghaza, la survie du système médical palestinien et la survie même des Palestiniens de Ghaza en tant que groupe ne constituent pas seulement une escalade de la situation, mais occasionnent de nouveaux développements qui causent un préjudice irréparable aux droits du peuple palestinien de Ghaza. Plusieurs pays ont rejoint l’Afrique du Sud dans sa démarche. Malgré cela, l’entité sioniste a poursuivi le génocide à un rythme soutenu, se plaçant en dehors du droit international et dans l’isolement total des autres nations, en dehors des Etats-Unis qui confirment à chaque fois leur complicité avec les crimes sionistes, et de quelques pays occidentaux qui ne manquent pas, toutefois, de se démarquer quand ils le peuvent. La décision de la CIJ a enfoncé encore plus l’entité sioniste dans l’impasse, d’autant plus que son armée subit des pertes importantes sur le terrain à Rafah et dans les autres régions de Ghaza.
M’hamed Rebah
