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La Badr banque gel du financement de la pêche à Chlef

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Les nouveaux postulants pour l’acquisition d’embarcations de pêche dans le cadre de l’Ansej et la Cnac ne peuvent plus prendre possession de leurs bateaux, du moins pour l’instant, car la BADR (Banque Agricole du Développement Rural) vient de geler momentanément le financement au profit du dispositif en question.
Dans une lettre adressée au directeur de la pêche et des ressources halieutiques (DPRH) de Chlef en date du 08/12/2015, la BADR justifie son refus de financer lesdites acquisitions par des considérations d’ordre financière. «Nous portons à votre connaissance (DPRH) que notre banque se trouve confrontée à une situation financière peu convaincante au regard de l’importance des impayés qui affectent sa gestion en matière de financement du secteur de la pêche. Compte tenu de cet état de fait, et dans le souci de minimiser l’accroissementdu montant de ces impayés on a pris la décision de geler momentanément notre financement au profit du dispositif en question » peut-on lire dans la lettre. Et de rappeler que notre financement ne peut être repris dans l’immédiat sans avoir obtenu de la part du fournisseur ‘Carténa’ la livraison des embarcations payées mais non livrées». à noter que Carténa Construction Navale (CCN) de Ténès, développe et construit des bateaux de pêche, plaisanciers et des embarcations rigides et semi-rigides en polyester répondant aux spécifications et homologations internationales et aux attentes des professionnels et des amateurs du plaisancier. Cependant, la BADR a indiqué que sur un total de 53 dossiers déposés pour un montant de 229.037.054 Dinars (près de 23 milliards de centimes), elle a financé l’achat d’embarcations pour 13 unités, pour un montant de 108.093.054 dinars, soit 9 embarcations acquises dans le cadre de l’Ansej et quatre autres dans celui de la Cnac. Par ailleurs, selon M. Abed Abderahmane le DPRH de Chlef, il y aurait effectivement 9 bénéficiaires d’embarcations sur un total de 26 ayant bénéficié de crédits octroyés par la BADR et qui n’auraient pas régularisé leur situation vis-à-vis de la Banque. Toutefois, le directeur de la pêche estime que la minorité des bénéficiaires n’ayant pas honoré leurs engagement vis-à-vis de la banque ne doit pas servir d’alibi pour pénaliser de nombreux pécheurs qui attendent avec impatience, depuis plusieurs mois, de voir leur projet se concrétiser, d’autant plus dira-t-il, que ces derniers s’acquittent chaque 6 mois des droits et taxes d’ancrage au profit des trois ports de pêche (Ténès Béni-Haoua et Sidi-Abderrahmane). Faut-il souligner que parmi les postulants à l’acquisition de nouveaux bateaux de pêche figure celui du propriétaire du chalutier «El-Khalil» qui a sombré en décembre 2012, emportant avec lui ses huit membres d’équipage. Quant au président de la chambre de pêche M. Hadj Benferdjellah, il dira que «beaucoup d’entreprises font face à des impayés, c’est pourquoi la procédure de recouvrement des créances est une procédure essentielle et légale dont la BADR a le droit d’y recourir ». De toute évidence cette mesure prise par la BADR porte un coup d’arrêt aux nombreux projets dans le secteur de la pêche, notamment celui de l’aquaculture qui est a ses premiers balbutiements dans la wilaya de Chlef.
Bencherki Otsmane

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