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Journée mondiale des donneurs de sang : les citoyens appelés à la rescousse à Chlef

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À Chlef, comme d’ailleurs dans les autres wilayas du pays, les donneurs de sang se font désirer, et les structures hospitalières éprouvent quelques difficultés à constituer des stocks de produits sanguins pour satisfaire les besoins. Dans ce cadre, la direction de la santé, en coordination avec les centres de transfusion sanguine (CTS) des établissements hospitaliers, en sus de celui du centre-ville de Chlef, a organisé mardi, à l’occasion de la Journée mondiale du don du sang, une campagne de don de sang. Célébrée cette année sous le thème retenu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) «Le sang, un lien universel», cette grande campagne, organisée, également en collaboration avec le mouvement associatif, permettra ainsi aux centres de transfusion sanguine de faire face à la baisse des stocks, surtout durant le mois sacré en raison du manque de donneurs. « Il est donc nécessaire de reconstituer rapidement les stocks de sécurité et couvrir les besoins les plus urgents », a-t-on souligné à la direction de la santé de Chlef. Le CTS déplore la pénurie de sang au niveau des hôpitaux en cette période de l’année et ce sont de nombreux malades sui sont dans une situation alarmante qui attendent une poche de sang. Malgré les campagnes de sensibilisation menées pour la collecte de sang, les donneurs ne se bousculent pas au portillon des établissements sanitaires. La majorité des donneurs le font parce qu’ils ont un membre de la famille ou un ami qui a besoin de sang. Se procurer une pochette de sang est devenu un véritable parcours du combattant. Quand tous les efforts n’apportent pas leurs fruits, c’est le drame pour la famille du malade. Toutefois il est intéressant de savoir qu’à l’occasion de la Journée mondiale du sang, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rappelé ce lundi à Genève qu’au total 108 millions de dons du sang sont collectés chaque année, dont 50% dans les pays riches qui totalisent moins de 20% de la population mondiale. Le taux de dons dans ces États est 9 fois supérieur à celui des pays pauvres. «Les dons du sang volontaires doivent augmenter dans plus de la moitié des pays dans le monde. Trop d’États dont le nôtre doivent recourir encore à la famille du patient. Dans beaucoup de pays, les demandes dépassent les échantillons disponibles. Une situation qui remet en cause la qualité et la sécurité du sang collecté. Dans 25 pays, le personnel de santé ne peut assurer les traitements contre une ou plusieurs infections en raison de ces éléments ou du manque de ressources. Seuls 62 pays constituent leur stock de sang avec près de 100% de dons volontaires. Dans 34 autres États, plus des trois quarts au total viennent d’échantillons collectés dans la famille », déplore l’OMS. Selon le docteur Belaid responsable du CTS (Centre de Transfusion Sanguine) de Chlef « nous sommes relativement assez loin du taux de 3% de donneurs de sang pour la totalité de la population de la wilaya telle que fixé par l’OMS et malgré la hausse sensible du nombre de donneurs de sang reste faible par rapport à la totalité des habitants qui avoisine les 1.5 million ». À cet égard, il a indiqué que le CTS avait esquissé plusieurs orientations, notamment le programme relatif à la promotion du don de sang, dans le but de disposer d’un stock suffisant et permanent de l’ensemble des dérivés sanguins. «Ces orientations se répartissent entre des objectifs généraux et d’autres spécifiques. Les objectifs généraux consistent essentiellement dans la préservation de l’autosuffisance des produits sanguins dans l’ensemble des hôpitaux, la promotion de la culture du don de sang, outre l’instauration et la généralisation des principes de fidélité au système relatif à l’attraction des donneurs. S’agissant des objectifs spécifiques, le CTS ambitionne de relever la moyenne des donneurs de sang ». Quant à la question de : Qui peut donner son sang ? le Dr Belaid dira : « Certaines conditions sont à vérifier avant de donner son sang à savoir le poids et l’âge du donneur. Si celui-ci est en bonne santé, le don du sang ne comporte aucun risque. Son état de santé faisant l’objet d’un examen au cours de l’entretien médical préalable au don de sang. Le don de sang est sans danger : il n’existe aucune conséquence à court et à moyen termes sur le plan de la sécurité. Toutefois conclut-il Il est recommandé de s’alimenter et de boire de l’eau avant un don ». Par ailleurs il faut savoir que pour augmenter leur stock de sang, plusieurs pays rémunèrent leurs donneurs. Un geste qui accroît le nombre de dons mais qui fait toujours débat. Chez nous le don de sang est anonyme et gratuit. À l’inverse, aux États-Unis comme en Allemagne, pour faire face à la demande, le donneur de sang perçoit une rémunération d’une cinquantaine euros. Une tarification du don de sang qui nourrit des débats houleux au sein de la communauté internationale. Alors que les pays monnayant les dons affichent des stocks de sang plus importants, l’OMS dénonce, elle, des répercussions sur la sécurité des donneurs et des malades, et condamne l’accroissement des inégalités. «Le meilleur moyen de garantir un approvisionnement sûr et suffisant en sang, et produits sanguins, est de disposer d’un bon approvisionnement, basé sur les dons réguliers de sang de donneurs volontaires et non rémunérés», a déclaré récemment le Dr Margaret Chan, directrice générale de l’OMS. Du point de vue religieux si le don d’argent en guise d’aumône a une noble valeur dans l’islam, et appelle une récompense divine, au point que Dieu accueille ce don de Sa Main droite, et en multiplie la valeur jusqu’à sept cents fois voire plus si telle est Sa Volonté, le don du sang est encore plus méritoire et est plus largement rétribué. Car il est source de vie et fait partie intégrante du corps humain, qui a bien plus de valeur que l’argent. Ainsi, c’est bien une partie de lui-même que le donneur offre à son prochain par amour et solidarité. Faut-il souligner que le plus beau des services que peuvent rendre la famille ou les amis d’un malade est de lui donner de leur sang si celui-ci en a besoin lors d’un acte chirurgical ou d’une transfusion consécutive à une hémorragie. Il s’agit là d’un don inestimable et d’un acte hautement charitable, car donner de son sang dans ces circonstances revient à sauver une vie humaine. Or le Coran a décrété dans le cadre de son discours sur la valeur de la vie humaine que « quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes ; et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes ». Un hadith authentique stipule par ailleurs que : « Quiconque délivre un musulman d’une affliction, Dieu le délivrera d’une des afflictions du Jour de la Résurrection. »
Bencherki Otsmane

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