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JOURNÉE MONDIALE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE : Le regard des observateurs

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La célébration, le 3 mai, de la Journée mondiale de la liberté de la presse est l’occasion de souligner, à chaque fois, le rôle irremplaçable des médias professionnels dans la diffusion d’une information de qualité, vérifiée et fiable, produite en respectant les fondamentaux, éthiques et déontologiques, du métier de journaliste. En Algérie, un des engagements pris par le président Abdelmadjid Tebboune est de réaliser la liberté de la presse et sa pluralité et d’assurer le respect du professionnalisme de la scène médiatique et sa protection contre toute forme de déviation. Cette journée donne l’opportunité d’écouter les avis des observateurs du paysage médiatique national sur le degré de liberté de la presse algérienne et sur sa pratique en respect des règles de l’éthique et de la déontologie. La déontologie et l’éthique professionnelles, tout comme la responsabilité, qui est un élément constitutif de l’indépendance de la presse, sont des balises sûres pour éviter de sortir du métier de journaliste. C’est ce que souligne l’universitaire Bendriss Ahmed, professeur des sciences de l’information et de la communication à l’université Oran1 Ahmed Ben Bella, cité par l’APS, qui pense que le respect de l’éthique dans le travail journalistique est un élément essentiel pour augmenter la performance des médias et gagner la confiance du citoyen.
Il estime que l’éthique de la profession est comme un « guide » pour le journaliste et sert également de « directives internes pour ses décisions dans diverses situations et sujets auxquels il est confronté dans son travail professionnel ». Il s’agit, a-t-il souligné, d’un ensemble de comportements positifs et l’exercice d’un certain nombre de devoirs et de droits visant à contrôler la profession des médias en établissant un équilibre dans les couvertures médiatiques, en respectant la vie privée des individus et en prenant soin des intérêts généraux de la société.
De son côté, le Dr Bouteraâ Abderezzak, maître de conférences à la faculté des sciences de l’information et de la communication de l’université de Khémis Miliana, cité lui aussi par l’APS cité,  plaide pour l’augmentation du volume horaire consacrée à la formation pratique de l’étudiant en journalisme. La formation est importante sachant le rôle de la presse dans l’ancrage social de la démocratie, et sa contribution également à la moralisation de la société en participant à la lutte contre la corruption et en offrant aux citoyens la possibilité d’exercer leur contrôle populaire sur les dépenses publiques et les services publics de base.

La «liberté d’expression» en Occident
La Journée mondiale de la liberté de la presse donne l’occasion de regarder ce qui se passe ailleurs. Tous les ans, la Journée mondiale de la liberté de la presse permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu la vie dans l’exercice de leur profession. Parmi les masques des Occidentaux que les divers conflits font tomber, il y a celui de la liberté d’expression. La guerre en Ukraine en donne une illustration éloquente. Dès le 27 février, la chaîne de télévision russe Russia Today (RT) et l’agence d’informations Sputnik ont été interdites dans plusieurs pays occidentaux. Une mesure contraire à la liberté d’expression. La place est laissée aux fake news qui font une intrusion fracassante, sans la possibilité d’avoir l’autre version, la vraie, des faits. Et surtout, comment peut-on parler de respect de la liberté de la presse et de défense des journalistes, et se taire sur le sort de 300  journalistes palestiniens détenus dans les geôles de l’entité sioniste (selon le club des détenus palestiniens)? « Deux poids, deux mesures», c’est la règle à laquelle s’accrochent non seulement les responsables politiques des pays alliés de l’entité sioniste mais aussi certaines ONG de défense de la liberté de la presse et des journalistes.
M’hamed Rebah

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