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«Jason Bourne» : anatomie d’un comeback réussi

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Après neuf ans d’absence, Matt Damon reprend son rôle d’ex-tueur de la CIA dans un quatrième volet de la franchise adaptée des romans d’espionnage de Robert Ludlum. L’appât du gain ? Peut-être, mais surtout un film à la hauteur. Explications.

Jason Bourne sans Matt Damon ? Pas possible… Après avoir tenté d’entretenir la franchise avec Jeremy Renner avec Jason Bourne : L’Héritage, les studios Universal ont convaincu la star de la franchise de reprendre du service. Et le résultat est plutôt séduisant…

De nouveaux secrets dévoilés
Depuis 2002 et sa première apparition cinéma dans La mémoire dans la peau, Jason Bourne tente de recoller les morceaux de sa vie. Cette quête se poursuit dans ce nouvel opus où l’ex-agent essaie, notamment de percer le mystère entourant la mort de son père. Et ce, malgré la CIA toujours à ses trousses, et le chaos environnant. De Snowden à la crise grecque, en passant par les alliances douteuses entre gouvernement et géants de la technologie, Paul Greengrass ancre cette suite dans l’actualité, donnant ainsi encore plus de corps à l’intrigue.

Le retour d’une star
Il avait juré qu’il en avait fini avec son personnage. Pourtant, Matt Damon se sera laissé convaincre de rempiler. Pour faire plaisir aux fans et surtout parce que son ami Paul Greengrass a lui aussi accepté de reprendre du service. Grand bien lui en a fait. À 45 ans, malgré ses tempes grisonnantes, la star américaine n’a rien perdu de sa superbe et le prouve dès sa première scène, dans un combat de boxe ne laissant aucune chance à l’adversaire.

Une galerie renouvelée
Si Julia Stiles, alias Nicky Parsons, est toujours de l’aventure, de nouvelles têtes font leur entrée dans la franchise. Parmi eux, Tommy Lee Jones en patron de la CIA, Vincent Cassel en grand méchant tueur (et à nouveau ennemi de Matt douze ans après Ocean’s twelve) et surtout Alicia Vikander. L’actrice suédoise, oscarisée pour son rôle dans The Danish girl et future Lara Croft, renforce ainsi le quota féminin de la saga. Mais si son personnage, ambigu, intéresse, on regrettera que la comédienne de 27 ans soit un peu jeunette pour camper une forte tête et une analyste hors pair de la CIA.

Une mise en scène au taquet
S’il n’avait pas réalisé le tout premier chapitre de la franchise signé Doug Liman, Paul Greengrass en est pourtant le maître incontesté.
Qu’il filme une poursuite à pied puis à moto dans une manifestation à Athènes, ou qu’il cadre les corps à corps musclés entre Matt Damon et Vincent Cassel, le réalisateur ne lâche rien. Sa caméra est toujours aussi nerveuse, oppressante, efficace. Pas une seconde de répit pour le spectateur qui, grâce à Jason Bourne, se prend un quatrième uppercut.

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