Véritable légende vivante de 77 ans qui a tout gagné (notamment trois Oscars, six Golden Globes et un Prix d’interprétation à Cannes) grâce à ses rôles dans des chefs-d’œuvres comme La Dernière Corvée, Chinatown, Vol au-dessus d’un nid de coucou, Shining, Tendres Passions, Pour le pire et pour le meilleur, ou encore Les Infiltrés, le mythique Jack Nicholson se fait rare en interview. Aussi, quand il prend le temps de s’exprimer dans les médias, ses paroles sont disséqués au mot près. Et l’interview qu’il vient d’accorder au magazine américain Closer est pleine de nostalgie et de confessions. En effet, le monstre sacré du cinéma hollywoodien s’est longuement confié dans l’hebdomadaire people et a notamment évoqué sa vie privée et les regrets qu’il ressentait aujourd’hui. Regrets d’avoir voulu trop vivre, trop vite, trop fort, privilégiant parfois la rockn’roll attitude plutôt que de se poser et de construire. Ainsi, il est très laconique lorsqu’il évoque certaines de ses romances passionnelles et passées. Il avoue même avoir accumulé les erreurs en ne sachant pas garder certaines femmes avec qui il se sentait vraiment heureux, comme Anjelica Huston avec qui il a vécu dix-sept ans (entre 1973 et 1989), Rebecca Broussard, ou encore Lara Flynn Boyle (l’une des héroïne de la série Twin Peaks), de trente ans sa cadette, mais dont il a été éperdument amoureux.
Aujourd’hui, divorcé quatre fois et vivant seul sur les hauteurs de Los Angeles, Jack Nicholson se dit victime de sa réputation de coureur de jupons et décrit sa vie comme celle d’un moine solitaire : il se lève à 13 heures, boit tout de suite un grand verre de lait, puis va passer sa journée à jouer au golf, souvent avec son ami Clint Eastwood qui tapote aussi bien la balle. Une situation qui rend triste et nostalgique la star hollywoodienne qui conclut l’entretien en lâchant : «J’aimerais vivre encore une dernière romance, mais j’ai peur de ne plus retrouver l’amour à mon âge et d’être seul à ma mort.»