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ISRAËL ET SES SOUTIENS DÉBOUTÉS PAR L’UA : Pas de place aux acteurs et promoteurs du colonialisme en terre africaine

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Le leader africain, du mouvement contre l’apartheid en Afrique du Sud, le défunt Nelson Mandela avait déclaré que « notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens » et c’est ce qui vient d’être réaffirmé, par la décision africaine d’interdire à Israël l’accès à l’Union africaine, sous n’importe quel titre de rappeler à certains des soutiens en Afrique, de l’entité sioniste, que les principes et les valeurs africaines et de l’humanité sont non négociables ni sujet à des marchandages.
La décision africaine d’interdire à Israël de franchir le seuil de l’institution africaine, n’est que la traduction de la teneur de l’Acte constitutif de l’UA et intervient suite à la mobilisation de pays africains ayant imposé, dans un passé récent, au prix fort de sacrifices, la nouvelle réalité sur notre continent, en mettant un terme aux empires coloniaux et à l’apartheid. Une mobilisation, de l’Algérie, l’Afrique du Sud et le Nigeria, pour ne citer que ces pays pour annuler la décision du commissaire de l’UA, prise juillet dernier, sans recourir à la consultation des chefs d’Etat, selon les normes et la règlementation, s’agissant de questions délicates.
La mobilisation de l‘opinion africaine et même internationale, via des lettres et des messages transmis à l’UA ou publiés, exigeant le refus d’accorder un siège d’observateur à l’occupant israélien a raisonné aussi dans la grande salle réunissant les chefs d’État et de gouvernement africains ainsi que lors de la réunion des sept pays chargés par l’UA de l’examen de cette question. La réaction de l’entité sioniste n’a pas tardé à tomber et a été sans surprise, en particulier pour Alger et les Africains en général, son ministère des Affaires étrangères a en effet cité, non sans hasard que deux Etats africains dans sa tentative de les fustiger, l’Algérie et l’Afrique du Sud, en l’occurrence.
Ce qui n’est pas sans pour rendre service au royaume du Maroc, lequel est acculé, en Afrique, par le soutien indéfectible à la lutte du peuple sahraoui pour sa liberté et son indépendance, de deux poids lourds à l’UA et en Afrique, l’Algérie et l’Afrique du Sud. Si dans sa normalisation de ses relations avec l’entité sioniste, le Maroc a ignoré le refus tranchant et l’opposition du peuple marocain à la démarche politique du Palais royal et son makhzen, au sein de l’institution africaine, Rabat a œuvré, en vain, pour faire réussir l’intrusion de l’entité sioniste, au sein de l’UA, pensant que la portée du message de Nelson Mandela «notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens » n’est plus à l’ordre du jour, dans les esprits, les textes et principes de l’UA. Alors que le chef de file de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita déclarait à France 24, qu’il  « il faut éviter d’instrumentaliser les institutions», il a œuvré avec ses collaborateurs dans un jeu de lobbying, pour voire Israël siéger comme observateur et offrir ainsi les possibilités à l’entité sioniste d’instrumentaliser l’Institution à son profit. Ce que le 35ème sommet des chefs d’État et de gouvernement d’Afrique, viennent de balayer d’un revers, dimanche passé, deuxième et dernier jour de ce Sommet. Le continent africain qui est la cible d’ingérences et d’interférences étrangères, à divers niveaux a de tout temps connu les intrusions, incursions et opérations ciblées de l’entité sioniste, qui faut-il le rappeler, n’a pas oublié la rencontre historique de 1967 en soutien à la cause palestinienne au Soudan, ayant pour slogan les « trois non », à savoir, non à la paix avec Israël, non à la reconnaissance d’Israël, non à toute négociation avec Israël, que l’entité sioniste garde en mémoire à ce jour, et à œuvrer depuis, à torpiller via son jeu trouble en Afrique et par sa normalisation ces dernières années avec des pays arabes, des monarchies principalement, dont le Maroc. Même dans son expression, en réaction à la décision africaine, le ministère des Affaires étrangères de l’entité sioniste va jusqu’à dire que « l’acceptation d’Israël à l’UA, est dans l’intérêt de tous », alors que la réalité criarde atteste tout le contraire, d’autant plus que le scandale de l’affaire d’espionnage, encore récente, révèle que Tel-Aviv espionne même ses plus proches alliés et soutiens, à sa colonisation de la Palestine.
Le terrain africain demeurant hostile à tout système colonial et idée neo-coloniale, son institution continentale est dans le devoir et l’obligation de faire valoir, en toute situation et circonstance, cette démarche même et approche politique qui a été à l’origine de l’octroi de siège d’observateur au peuple palestinien en lutte pour son indépendance. L’Afrique de par son Histoire, depuis l’esclavagisme, à l’ère coloniale et aux luttes des indépendances des peuples africains, ne peuvent mettre sur le même pied d’égalité le colonisé et le colonisateur, la victime et son bourreau et la mobilisation de responsables africains, dont Algériens, de Sud-africains et Nigérians à stopper court cette tentative de torpiller les principes et valeurs africains et de l’humanité.
Karima B.

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