Des milliers d’enfants ont retrouvé le chemin de l’école dans l’est de la ville de Mossoul, après des semaines de combats pour sa reprise par les forces irakiennes au groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech), a annoncé, mardi, le Fonds de l’ONU pour l’enfance (Unicef).
«Alors que les combats ont baissé d’intensité à Mossoul-est, 30 écoles ont rouvert dimanche avec l’aide de l’Unicef, ce qui a permis à plus de 16.000 enfants de reprendre les cours», a précisé l’Unicef. «Certaines écoles de cette zone étaient fermées depuis parfois deux ans» à la suite de la prise de la deuxième ville d’Irak par les terroristes, en 2014. Et «les filles étaient privées d’éducation», selon l’Unicef. Les forces irakiennes ont récemment repris la quasi-totalité de l’est de cette immense ville traversée par le Tigre, mais le groupe terroriste contrôle toujours l’ouest, habitée par environ deux millions de personnes avant l’arrivée de l’EI en 2014. «Après le cauchemar des deux dernières années, c’est une date importante pour les enfants de Mossoul qui peuvent reprendre leur éducation et retrouver l’espoir d’un avenir meilleur», s’est félicité Peter Hawkins, le représentant de l’Unicef en Irak.
L’ONU inquiète pour les civils de l’ouest de Mossoul
Quelque 750.000 civils habitant dans l’ouest de Mossoul étaient confrontés à «un risque extrême», alors que se prépare l’offensive des forces irakiennes pour reprendre au groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique»(EI/Daech) cette partie de la deuxième ville du pays, a averti mardi l’ONU. «Nous espérons que tout sera fait pour protéger les centaines de milliers de personnes de la rive ouest du Tigre. Nous savons qu’elles font face à un risque extrême et nous craignons pour leur vie», a déclaré Lise Grande, la coordinatrice humanitaire de l’ONU pour l’Irak, dans un communiqué. Elle a cependant précisé que l’ONU était «soulagée» que de nombreux habitants de l’est de Mossoul, quasiment totalement repris par les forces irakiennes, «aient pu rester chez eux». Le groupe terroriste contrôle toujours l’ouest de la métropole du nord, qui était habitée par environ deux millions de personnes avant l’arrivée de l’EI en 2014. Les hauts responsables irakiens doivent désormais décider de la stratégie à adopter pour reconquérir cette partie, un peu plus petite que l’est et où les terroristes sont mieux implantés. Des forces devraient se repositionner au sud, au nord et à l’ouest de la ville et d’autres unités pourraient tenter de mettre en place des ponts flottants sur le Tigre pour attaquer depuis l’est. Depuis le lancement, le 17 octobre, de l’offensive pour reprendre Mossoul, quelque 180.000 personnes ont été déplacées tandis que 550.000 autres habitants sont restés dans la partie est.
Plus de 160.000 déplacés
Les combats menés en Irak pour libérer Mossoul des mains du groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech) ont contraint quelque 161.000 personnes à fuir la ville, a indiqué le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.
L’ONU et ses partenaires ont distribué, dimanche, des rations alimentaires, de l’eau potable et des trousses d’hygiène à 4.500 personnes dans la partie est de Mossoul, a fait savoir M. Dujarric lors d’un point de presse lundi. Environ 56.000 personnes vivant dans les quartiers difficiles d’accès à Mossoul ont reçu de l’assistance humanitaire, entre le 16 et le 22 janvier, fournie par l’ONU et ses partenaires, a-t-il ajouté. M. Dujarric a précisé que les partenaires humanitaires de l’ONU poursuivent leurs missions d’accès, notamment au nord-est de Mossoul, afin d’évaluer le niveau des risques de contamination par les explosifs près des stations de traitement de l’eau.
