L’Intersyndicale de l’éducation nationale, regroupant le Snapest, le Cnapest, le Snte, le Satef, le Snapap, le Cla et enfin l’Unpef, a decidé de pénaliser les écoles à travers le territoire national en organisant deux journées de débrayage les 11 et 12 février prochain. ,Le scénario des grèves au sein du secteur de l’éducation refait donc apparition après une courte pause. Le département de Benghebrit se retrouve une fois de plus confronté à la grogne de ses partenaires sociaux qui se sont alliés pour élaborer une seule plate-forme de revendication. Les syndicats se disent à l’unanimité déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à la prise en charge de leur revendication. La Coordination des syndicats de l’éducation nationale (CSE), appelle à une révision des statuts des différents corps de l’Éducation nationale dans un souci d’équité et de justice en matière de classement, de promotion et de réintégration. Elle appelle egalement le ministère de l’Éducation à revoir les statuts des corps de l’Éducation nationale (décret exécutif 240/12 amendant et complétant le décret exécutif 315/08) pour veiller à l’équité entre les corps et paliers dans le classement, la promotion, l’intégration et les grades nouvellement crées, a indiqué le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte), Boualem Amoura. La CSE appelle, aussi, à la promotion systématique des personnels et travailleurs du secteur de l’Éducation durant leur carrière professionnelle, la récupération des instituts de technologie pour leur exploitation dans la formation spécialisée et l’élargissement du réseau national des écoles supérieures des enseignants. Parmi les revendications que le CSE compte soumettre à la tutelle figurent l’effet rétroactif du coût des opérations de réintégration (à partir du 03 juin 2012) garanti par la loi, l’adoption du principe de 10 années pour l’enseignant principal et 20 ans pour l’enseignant formateur (ceux ayant parachevé leur formation après la date sus-citée et ceux en cours de formation), les enseignants du technique au secondaire ainsi que tous les enseignants des différents paliers ayant été promus lors des réintégrations de 2008 et 2012. Les sept syndicats qui forment la CSE demandent l’élargissement des primes et allocations propres aux corps de l’éducation aux personnels des services économiques et laboratoires ainsi que l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des personnels et travailleurs des corps communs et des agents de sécurité. La CSE revendique, également, une augmentation des heures supplémentaires et des heures de soutien, ainsi que le règlement définitif du dossier des auxiliaires de l’éducation. Elle appelle, en outre, le ministère de tutelle à accélérer la promulgation de circulaires d’application du décret présidentiel 266/14 du 28-09-2014 amendant et complétant le décret 304/07 fixant la grille référentielle des salaires. La ministre de l’Éducation Nouria Benghebrit de son côté avait, récemment, déploré le recours machinal des syndicats à la grève malgré une volonté réelle de la tutelle de régler les problèmes liés aux ressources humaines du secteur. « Le règlement des problèmes soulevés nécessite du temps, eu égard aux initiatives et aux mesures qu’il implique, nécessitant dans certains cas l’ouverture d’enquête », a reconnu la ministre, précisant qu’il ne s’agissait en aucun cas de négligence.
Ania N. C.