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INONDATIONS À TRAVERS LE PAYS : Six morts en l’espace d’une semaine

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Les dernières inondations, qui ont frappé le pays, ont causé la mort à six personnes en l’espace d’une semaine seulement. Pour le moment, la responsabilité de ce qui s’est passé est focalisée sur l’absence d’un plan de gestion prévisionnel des catastrophes, dont le débouchage des avaloirs avant l’arrivée de la saison des pluies.
En effet, six personnes ont trouvé la mort à cause des inondations qui ont touché 16 wilayas du pays, selon la Radio nationale. Parmi ces victimes, une jeune fille de 21 ans, qui a été sauvée par les secours alors qu’elle était piégée dans sa voiture par les eaux jeudi soir à Bir Mourad Raïs (Alger), mais après l’avoir transférée au CHU Mustapha Bacha dans un état critique, elle a rendu l’âme à 4h du matin du vendredi dernier, selon la Protection civile. À Djelfa, aussi, les corps de deux enfants (11 et 12 ans) emportés vendredi matin par les crues de Oued Sedraya (Aïn Oussara) ont été repêchés sans vie par les secouristes de la Protection civile qui ont enregistré d’autres victimes dans d’autres wilayas. à Guelma, le corps sans vie d’une personne emportée par les eaux pluviales dans la localité d’Aïn Arkou à la commune de Tamlouka a été repêché, jeudi dernier. Selon la Protection civile. L’intervention des brigades de la Protection civile a également permis de sauver une famille de 3 personnes à bord d’un véhicule, coincée par les eaux pluviales à la sortie de la commune de Tamlouka sur la route nationale RN102 menant vers la wilaya d’Oum El Bouaghi. à Mila, le corps sans vie de la femme emportée, il y a 4 jours, par les crues à Oued El Athmania, a été retrouvé jeudi dernier, vers 11h30 dans le cours de l’Oued Aïn El Khiyane à quelques km des frontières administratives avec la wilaya de Constantine. Les éléments de la Protection civile ont enclenché également les recherches lundi dernier suite à une alerte faisant état de la disparition de A.H, 28 ans, qui était à bord d’un véhicule avec un homme qui avait rendu l’âme juste après son évacuation le jour même (lundi) vers les urgences d’Oued El Athmania, selon la même source. à Béchar, le corps sans vie d’un enfant de sept ans emporté dimanche dernier par la crue de l’oued Meliass (commune frontalière de Beni-Ounif), a été repêché le lendemain en fin d’après-midi, selon la Protection civile. Pour rappel, le président du Club des risques majeurs, Pr. Abdelkrim Chelghoum a déclaré, la semaine dernière au quotidien El Watan, que «Plus de 60% des communes algériennes sont menacées par la furie des eaux» poursuivant que «le nombre de communes confrontées à ce danger et présentant un risque élevé, dépasse 950 sur 1541» Ceci sans oublier de rappeler que «tout le territoire du pays, (Est, Ouest, Nord, Sud et même le Grand Sud) demeure menacé par ces phénomènes spatio-temporels. Le Pr. Chelghoum a affirmé qu’«il est également utile de savoir que l’eau est le dénominateur commun à trois risques omniprésents et dévastateurs dans ce pays, à savoir : les inondations, les sécheresses, la désertification et l’érosion», en ajoutant que «pour réduire ces risques, il faut une approche intégrée de la gestion de l’eau en renforçant les capacités à contrôler et à prévoir ces phénomènes calamiteux »a-t-il fait savoir. Dans le même sillage, Chelghoum a insisté que «les principes de précaution et de prudence dans l’élaboration des projets structurants ont été complètement occultés par le gouvernement ces vingt dernières années, ce qui a fait que le nombre de régions concernées par ce risque accru a augmenté» en poursuivant que «le nombre de communes touchées par les inondations en 2001 était de 500, pour que ce chiffre augmente ensuite en 2012 pour totaliser le nombre de 750 communes confrontées à ce risque» a-t-il affirmé, en précisant qu’«en cette année en cours, ce même nombre a augmenté de 20% pour totaliser le chiffre de 950 communes sujettes à des inondations régulières avec des dégâts matériels et pertes en vies humaines » a-t-il ajouté. Selon le Pr. Chelghoum, la cause directe de ces catastrophes est « l’absence de systèmes de veille et d’alerte fonctionnels dans ce pays, car la gestion de ce risque majeur par les pouvoirs publics reste essentiellement basée sur le bricolage et la navigation à vue » a-t-il expliqué.
Lilia Sahed

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