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à L’INTERIEUR COMME à L’EXTéRIEUR DU PAYS : L’arrestation de Tabbou continue de susciter de vives réactions

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Au lendemain de la mise sous mandat de dépôt du coordinateur national de l’Union démocratique et sociale (UDS-Parti non-agréé),  et ex-Premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou, les réactions d’indignation et de condamnation se sont multipliées de la part des différents acteurs de la scène politique nationale, notamment et internationale. C’est le cas de l’ancien ministre de la Communication et diplomate, Abdelaziz Rahabi, qui a dénoncé, hier, cette arrestation en la qualifiant d’«un acte inacceptable». Pour lui, ceci «renseigne sur la persistance de l’instrumentalisation politique de la justice et de la restriction des libertés individuelles et collectives». Considérant que «le pouvoir politique appelle à la normalisation de la situation», le diplomate a signalé que celui-ci «limite parallèlement le champ politique et médiatique favorisant ainsi la radicalisation des positions politiques». Par conséquent, Rahabi a dénoncé cette «duplicité» qui ne «favorise pas l’apaisement et la confiance mais plutôt la radicalisation politique».
Plus loin, l’ancien ministre de la Communication qui était le coordinateur de l’instance de gestion du Forum du dialogue national, tenu le 6 juillet dernier, a précisé que le pouvoir «  envoie des signaux négatifs à une opinion publique déjà inquiète et appelée à voter dans un environnement inadéquat». Pourtant, il a rappelé que «Karim Tabbou, comme chaque citoyen algérien a le droit de donner son opinion sur l’état et sur ses Institutions tout comme il a le droit de ne pas partager la voie adoptée par le commandement de l’armée pour sortir de la crise et de soutenir une autre option».
«La libre opinion, socle fondateur des droits humains, est le sens même du combat politique pacifique choisi par des millions de citoyens pour une Algérie plus juste et plus forte», a conclu Rahabi. Pour sa part, l’avocat et défenseur des droits de l’homme, Salah Dabouz a précisé que la campagne d’arrestations ayant ciblé les chefs des partis politiques, en l’occurrence, Louisa Hanoune et Karim Tabbou est une «  atteinte à l’activité politique et la liberté d’expression». Pour lui, ces arrestations nous donnent «un avant-goût du climat dans lequel se dérouleront les élections présidentielles». Autrement, Me Dabouz s’attend à d’autres arrestations dans le futur, puisque le «pouvoir en place n’a d’autres alternatives que d’intimider les activistes». «Cela prouve que le pouvoir est en crise. Il veut faire passer sa feuille de route avec la force», a-encore déclaré l’avocat en appelant les ONG nationales et internationales à condamner ces arrestations. Au plan international, la présidente de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen, Maria Arena, a dénoncé cette arrestation en l’a qualifiant d’«arbitraire».
«C’est avec un profond sentiment d’inquiétude que nous apprenons l’arrestation, à son domicile, de M. Karim Tabbou, une des figures populaires et respectées par les manifestants algériens. Nous condamnons cet acte arbitraire qui intervient après une vague récente d’arrestations de citoyens, d’étudiants et de militants unis par leur détermination de construire une Algérie libre et démocratique», écrit Maria Arena dans un communiqué, tout en appelant à la libération immédiate de Karim Tabbou et de l’ensemble des prisonniers politiques. Plus loin, la présidente de la commission des droits de l’homme de l’UE a appelé «les autorités à écouter les revendications légitimes qu’expriment depuis 30 semaines des millions de citoyens algériens».
Lamia Boufassa

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