Plusieurs sportifs algériens, parmi eux certains ayant réussi à valider leur billet pour les prochains Jeux Olympiques qui viennent d’être renvoyés à l’année 2021 au lieu de cet été, vivent dans une situation sociale critique, surtout en ces temps de confinement sanitaire décrété par les pouvoirs publics pour lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus.
Le fait que ces sportifs ne disposent pas d’une rentrée d’argent pérenne les met aujourd’hui dans l’embarras, ce qui les pousse tout simplement à lancer un cri de détresse en direction du ministère de la tutelle pour venir à leur secours.
Le fait que ces sportifs soient abandonnés par leurs fédérations sportives respectives ne fait que rendre encore délicates leur situation sociale, eux qui pensaient pourtant bénéficier de plus d’égard surtout après leurs résultats probants dans les différentes manifestations sportives organisées ces derniers temps.
C’est le cas du reste d’un boxeur international qui a préféré garder l’anonymat et qui s’interroge aujourd’hui sur les raisons de tout ce retard accusé par la Fédération algérienne de boxe pour débloquer les primes promises à ses sportifs.
Il a en outre fait savoir que depuis les précédents Jeux africains abrités par le Maroc l’été 2019, ses coéquipiers et lui n’ont perçu aucune prime de la part de la Fédération de boxe, ajoutant au passage que certains de ses camarades, qui ont réussi à hisser haut l’emblème national, ne trouvent même pas de quoi nourrir leur famille après s’être retrouvés au chômage suite à la suspension de plusieurs activités professionnelles libres. Et de poursuivre : «L’opinion publique n’est certainement pas au courant de ce qu’endurent les champions algériens qualifiés aux prochains Jeux Olympiques. La situation est devenue tout simplement insupportable, notamment concernant certains parmi nous qui ont une famille à charge».
Le même interlocuteur a précisé, en outre, que la suspension des compétitions sportives a enfoncé davantage les sportifs en question, «qui même s’ils souhaiteraient se faire prêter de l’argent auprès de proches, ils ne trouveront certainement personne pour répondre à leur doléance».
Pour ce boxeur, «seuls les footballeurs ainsi que Taoufik Mekhloufi sont à l’abri du besoin en ces moments critiques que traverse le pays à tous les niveaux», estimant que ses camarades sportifs et lui ont eux aussi besoin d’être soutenus sur le plan social en les intégrant parmi les bénéficiaires des campagnes de solidarité entreprises ici et là dans le pays au profit des familles nécessiteuses.
H. S.
